L'éveil du TDAH

Le chemin d'un psychiatre avec TDAH : Entre défis et réussites

Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme. Dans cet article, je suis accompagné du docteur Olivier REVOL, pédopsychiatre. On peut avoir l’impression, quand on le regarde, que ça a pu être “facile” pour lui d’arriver là où il en est aujourd’hui, malgré son TDAH. Nous allons donc dans cet article lui demander ce qu’il en est réellement. A-t-il rencontré certaines difficultés ? A-t-il encore aujourd’hui des défis à surmonter ?

Les difficultés liées au TDAH

TDAH un jour, TDAH toujours. Donc les difficultés, j’en ai eu plein pendant ma scolarité, et dans ma vie relationnelle et familiale aussi. Je n’étais pas celui de mes quatre frères et sœurs qui étaient le plus simple à gérer pour mes parents, loin sans faute. Donc, j’ai connu tous ces obstacles et j’en ai encore. C’est compliqué quand on est TDAH de vivre avec soi-même au quotidien, de perdre ses affaires… Mais on a mis en place tellement de stratégies, ces fameuses stratégies compensatoires, dont une qui est presque paradoxale, c’est le perfectionnisme compensatoire. Je suis toujours le premier dans les réunions avec mes collaborateurs. Je suis toujours à l’heure alors que toute ma vie, j’étais en retard. Mais on sait qu’on a un problème et avec le temps, on va surjouer le perfectionnisme par rapport au temps. Je suis constamment trop en avance. Je n’ai toujours pas compris que les trains ne partaient jamais avant l’heure. Je suis donc toujours sur le quai avant tout le monde. Donc ça, c’est des stratégies qu’on a mises en place progressivement et qui sont épuisantes. Oui, tout ce perfectionnisme, c’est épuisant.

Et c’est ça les difficultés qui persistent. C’est-à-dire qu’on sait qu’on a tellement perdu de matériel qu’on vérifie tout. Quand vous prenez l’avion, vous vous retournez pour voir si vous n’avez pas oublié la clé USB, votre téléphone ou vos chargeurs sur le tapis, etc. Donc c’est épuisant. C’est toujours épuisant. Mais honnêtement, la conclusion, elle est la suivante : si on me posait la question maintenant, est-ce que vous aimeriez ne pas avoir le TDAH, je dirais non. Le TDAH, il fait partie de notre vie. Quand on a un handicap, on a grandi avec. Il fait partie de ma vie. Et je pense que je ne serai pas ce que je suis sans le TDAH. Je ne serai pas là en train de vous parler. Je ne prendrai pas autant de plaisir à soigner les enfants en consultation, à les aider, à les accompagner, à créer cette espèce de climat d’empathie et de bienveillance et de tolérance que m’a appris mon handicap. Et que, finalement, heureusement que je l’ai.

Le haut potentiel peut-il nous aider lorsqu’on a un TDAH ?

Alors, est-ce que j’ai un haut potentiel, je ne sais pas. Je ne le saurai jamais. Je n’ai jamais eu de test et je n’en passerai jamais. C’est trop tard de toute façon maintenant. Enfin, je pourrais toujours, mais je ne vois pas l’intérêt. En revanche, je suis persuadé que mon test de QI serait assez hétérogène, avec des points forts, mais surtout avec beaucoup de points faibles. Puisqu’en plus, je suis dyspraxique. Donc, je suis très maladroit. Vous voyez ces fameux cubes (il montre des cubes sur son bureau) ? C’est un des tests qu’on fait passer pour comprendre comment se passe la vision dans l’espace. Je suis absolument incapable de le faire, et je suis scotché de voir comment des enfants y arrivent bien mieux que moi.

Donc, je ne sais pas. En tout cas, ce que je sais, c’est que, grâce à mes études, j’ai très vite pu comprendre quelle était ma difficulté avec le miroir par rapport à celle des enfants. Ça m’a permis de trouver le plus vite possible des stratégies pour m’ajuster. Et que finalement, s’il y a une chose à conclure de ça, c’est que plus vite on sait comment on fonctionne, ou plutôt comment on dysfonctionne, plus vite on met en place des stratégies pour contourner ça, et bien plus vite on est capable d’en faire non plus un handicap mais une force.

Mais c’est vrai que je me posais aussi la question sur ce haut potentiel, parce que c’est vrai que ça peut nous apporter quand même certaines choses. Le haut potentiel vient compenser le TDAH surtout parce qu’il nous donne plus vite accès aux stratégies. Il nous fait plus vite comprendre pourquoi on se plante.

Arthur : Ce qui fait que c’est diagnostiqué plus tard.

Oui, toi, tu as fait le diagnostic en même temps ?

Arthur : Alors moi, je n’ai jamais fait de diagnostic de haut potentiel, non. Je ne veux pas savoir parce que justement, je me dis que j’aurai presque peur d’être déçu.

Où suivre l’actualité du psychiatre Olivier REVOL liée au TDAH ?

Où peut-on me retrouver ? Premièrement sur le blog et la chaîne YouTube L’éveil du TDAH puisque ça fait un moment que nous partageons nos expériences tous les deux avec beaucoup de plaisir.
Ensuite, sur YouTube. Il y a pas mal de choses qui ont été faites. J’ai réalisé pas mal de capsules, en particulier cet été pour France 3. On peut les retrouver sur un site à mon nom qui est en formation. Il n’est pas encore tout à fait finalisé, mais il le sera bientôt.
Maintenant, je sais que ceux qui sont agiles sur les réseaux sociaux seront capables de trouver les éléments en tapant mon nom et TDAH. Il y a beaucoup de choses qui vont apparaître.
Et puis les livres ! Puisque j’ai écrit quelques livres comme “On se calme”, où je raconte à la fois mon histoire, mais aussi l’histoire de mes patients et celles d’autres adultes qui ont réussi chez Lattès. Il y a aussi : “J’ai un ado… mais je me soigne” et “100 idées pour accompagner les enfants à haut potentiel”.

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Qui suis-je ?

Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

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