L'éveil du TDAH

Comment se faire diagnostiquer TDAH

Bonjour et bienvenue dans ce nouvel article. Nous allons voir comment se faire diagnostiquer TDAH quand on pense avoir un TDAH et pour réaliser cet article, j’ai demandé au docteur Jean-Baptiste Alexanian de m’accompagner pour vous en dire plus. Je vais le laisser vous expliquer quelles sont les démarches à suivre pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel puis, ensuite, vous faire diagnostiquer.

Pouvez-vous nous expliquer les démarches que l’on peut faire quand on soupçonne d’avoir un TDAH ?

Jean Baptiste Alexanian :

Je pense que la première chose à faire, c’est d’en parler si on est adolescent ou jeune, à sa famille, à ses proches et si on est adulte et qu’on a confiance en quelqu’un par exemple son compagnon ou sa compagne, on va en parler à son compagnon ou sa compagne, en discuter un petit peu.

Et s’il y a cette impression qu’il est illégitime de se poser des questions sur son fonctionnement, sur le fait qu’il y a des choses qui ne vont pas dans sa vie, qui sont problématiques, s’adresser à son médecin traitant. C’est la personne de référence en première intention en France et partout dans le monde, je pense, vers qui se tourner, parce que ce sont les médecins traitants qui vous connaissent le mieux. Votre médecin de famille, il vous connaît bien, il connaît votre famille, il connaît votre histoire et c’est quelqu’un qui est formé au TDAH en théorie et s’il n’est pas formé ou qu’il n’est pas de cette génération, soit il s’est formé par la suite, soit il va vous orienter vers quelqu’un de plus approprié. Parce que le médecin traitant, il est capable de dire, là, c’est au-delà de mes compétences donc je vous adresse vers soit un psychiatre, soit quelqu’un de son choix.

La priorité, la première chose à faire, c’est d’abord de s’assurer que les gens en qui on a confiance, trouvent que c’est plutôt pertinent comme idée. On ne leur demande pas de valider, de dire si ce sont des TDAH aux proches, on leur demande de dire : « Est-ce que tu es d’accord que ça, ça me pose problème ? » Si effectivement tout cela est problématique, pose souci, fait souffrir la personne, en parler au médecin traitant.

Arthur :

D’accord. À ce moment-là, le médecin traitant va réaiguiller vers un professionnel qui pourra établir le diagnostic, c’est ça ?

Jean Baptiste Alexanian :

Ouais.

Arthur :

D’accord. Une fois que l’on arrive chez ce médecin qui est apte à nous faire un diagnostic, quelles vont être les démarches pour le professionnel pour établir le diagnostic du TDAH ?

Jean Baptiste Alexanian :

En France et dans le monde, le diagnostic du TDAH, il est clinique, c’est-à-dire qu’il est fait sur des symptômes, sur l’histoire du patient. Ce n’est pas un diagnostic que l’on fait avec un bilan hyper technique, avec tel examen super compliqué ou en envoyant l’enfant ou l’adulte chez un spécialiste de je ne sais pas quelle évaluation de je ne sais pas quoi.

C’est un diagnostic médical, c’est un docteur qui pose le diagnostic et c’est un diagnostic qui est clinique, qui est basé sur les symptômes des personnes. De quoi je souffre ? Qu’est-ce qui m’handicape ? Qu’est-ce qui est mon problème ? Et sur l’histoire de la personne. Qu’est-ce qu’étaient mes problèmes il y a un an, il y a cinq ans, il y a dix ans ? On fait ce que l’on appelle une anamnèse, on reprend toute l’histoire du patient et on essaye de voir en quoi, il y a eu des choses problématiques, des choses qui l’ont fait souffrir, des choses qui ont été pathologiques pour elle. Et s’il y a eu des choses pathologiques et qui l’ont fait souffrir, on va faire un diagnostic de ces choses-là. Ça pourrait être un TDAH, ça pourrait être éventuellement autre chose, mais ce qui est certain, c’est que le diagnostic, il est clinique et il est fait par un docteur.

Ça peut être un médecin traitant, un psychiatre, un neurologue. Ce sont les spécialistes qui s’occupent en général du TDAH en France, mais de toute façon, il n’est pas nécessaire, sauf cas très particulier, de faire des examens techniques. Évidemment, on va s’assurer que le patient n’a pas d’autres problèmes associés. Si c’est le médecin traitant, il connaît déjà son patient et il sait s’il a des problèmes non-psychiatriques, des problèmes de thyroïde, des problèmes de x ou y qui peuvent expliquer une partie de la symptomatologie ou peut-être même toute la symptomatologie. Si besoin, on va faire aussi un bilan pour s’assurer que les symptômes ne sont pas dû à autre chose qu’un trouble psychiatrique, qu’un trouble psychique.

S’il y a besoin d’un traitement, on peut faire un bilan cardiaque en plus de la prise de sang, même si dans le TDAH, ce n’est plus recommandé. On peut être tenté de le faire pour se rassurer, même si ce n’est plus recommandé.

Arthur :

D’accord. Pour ce qui est des démarches pour arriver à ce diagnostic, il y a également un questionnaire qui passe dans la famille généralement. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce questionnaire ?

Jean Baptiste Alexanian :

Quand on fait l’analyse des symptômes, on peut s’aider d’un questionnaire. Ce n’est pas obligatoire. Moi, j’utilise beaucoup la DIVA-2, qui est un questionnaire très intéressant chez l’adulte ou même chez l’ado, parce que c’est un questionnaire un petit peu long, on vous pose des questions et il y a des exemples que vous pouvez cocher pour savoir si vous rentrez dans la problématique de cette question et il y a toute une partie exemples à l’âge adulte et exemples dans l’enfance. Et ce questionnaire qui est long, il est surtout très utile pour les patients, à mon avis, pour s’approprier les troubles. Pour comprendre dans telle situation, « Ah oui, ça, c’est mon trouble qui peut donner ça ». Vous voyez ce que je veux dire ?

Arthur :

D’accord.

Jean Baptiste Alexanian :

Grâce aux exemples, notamment, on se dit, « Ah oui, moi, ça m’arrive ça, donc c’est bien en lien avec ça. » Vous voyez ? Ce n’est pas mal de faire des liens.

Arthur :

Oui, de se retrouver dans certaines situations.

Jean Baptiste Alexanian :

Ça, c’est pas mal. Après, ce n’est pas du tout obligatoire au début du diagnostic, qui sont très longs. C’est plutôt utilisé pour la recherche en théorie. Moi, c’est vrai que j’aime bien les faire passer parce que ça permet encore une fois de s’approprier les troubles, de mieux comprendre les choses. C’est plus à visée pédagogique que de diagnostic, parce que sur le plan purement du diagnostic, il y a des questionnaires qui sont beaucoup plus courts. J’ai fait d’ailleurs des vidéos à ce sujet sur la chaîne si vous voulez les mettre en lien. Il y a des questionnaires en six ou huit questions qui sont suffisants et qui sont suffisamment précis pour établir un diagnostic.

Arthur :

D’accord, très bien. Je vous remercie de m’avoir accordé ce temps pour faire cet article.

Nous arrivons à la fin de cet article, j’espère que vous aurez trouvé les réponses à vos questions. 

Je vous invite à cliquer ici pour retrouver le docteur Jean-Baptiste Alexanian sur sa chaîne YouTube.

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Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention. J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie. L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

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