L'éveil du TDAH

Gérer le déni de son ado face au TDAH

Dans cet article, je vais être accompagné du psychiatre Jean-Baptiste Alexanian. Nous allons vous donner des astuces pour faire en sorte que votre adolescent prenne conscience des bienfaits que va lui apporter le diagnostic du TDAH.

Mon expérience en tant que TDAH ayant été dans le déni

Personnellement, mon TDAH a été diagnostiqué il y a environ 4 ans. Durant cette période, je refusais totalement d’accepter le diagnostic. Pour moi, accepter le diagnostic voulait dire que j’acceptais d’avoir un trouble, d’être en quelque sorte différent, et pour moi, c’était hors de question. Je voyais ce trouble comme quelque chose d’immense, que je ne contrôlais pas, et qui allait avoir un impact hyper négatif sur ma vie. Tout simplement car j’étais mal renseigné sur ce sujet.

Peu de temps après, le psychiatre qui m’a diagnostiqué ce TDAH a pris le temps de me parler. Il m’a expliqué concrètement ce qu’était le TDAH, ainsi que les difficultés que ce trouble entraînait dans notre quotidien lorsqu’il n’était pas suivi. Et ce, tout en s’intéressant réellement à moi, à ce que je faisais dans ma vie. Et c’est ce qui a permis d’établir une relation de confiance entre lui et moi. Et par conséquent, j’étais ouvert à la discussion. Il m’a fait comprendre à quel point il était essentiel de suivre ce trouble et de ne pas l’ignorer, pour tout simplement augmenter notre niveau de bien-être et d’épanouissement dans notre vie.

J’ai donc pris conscience qu’il était essentiel de prendre en compte ce trouble lorsqu’on en a un, à tel point que j’en rédige un article.

Mes conseils pour les parents d’adolescents étant dans le déni du TDAH

Le premier conseil que j’aurais à donner à un parent d’ado qui a un TDAH, est de veiller à ce qu’il y ait une réelle relation de confiance entre le professionnel de santé et l’adolescent. Car lorsque cette relation de confiance sera installée, la barrière entre l’adolescent et le professionnel de santé se brisera.

Le second conseil que j’aurais à donner à un parent d’adolescent qui a un TDAH, est de veiller à ce que l’adolescent comprenne que ce trouble n’est pas quelque chose qui va pourrir sa vie. Il faut qu’il prenne conscience que ce trouble peut se gérer. Qu’il lui apporte même certains atouts. Mais uniquement à condition qu’il accepte ce trouble et qu’il fasse un travail sur celui-ci.

Je vais maintenant laisser la parole au docteur Jean-Baptiste Alexanian, qui va à son tour vous donner des conseils pour gérer le déni de votre adolescent face au TDAH.

Les conseils du docteur Jean-Baptiste Alexanian

Le doc :

La première chose à faire est de ne pas essayer de convaincre. Lorsqu’on essaie de convaincre absolument, notamment chez l’adolescent, il y a un phénomène de rejet et d’opposition qui est assez systématique. Ce phénomène va rendre contre-productif ce que l’on va essayer de mettre en place. Il faut donc dans un premier temps faire un travail sur soi-même, pour éviter d’être absolument dans la volonté de vouloir convaincre à tout prix.

Il faut également parler la langue de la personne que l’on a en face de soi. Si la personne est sensible aux arguments scientifiques, il faut lui donner des arguments scientifiques. D’autant plus qu’il y en a plein, ce qui suggère que c’est une bonne idée de se prendre en charge lorsqu’on souffre authentiquement d’un TDAH. En revanche, si la personne ne veut pas entendre parler de science, ce n’est pas une bonne idée de vouloir l’asséner de données scientifiques à n’en plus pouvoir. Ce ne sera ni productif, ni pertinent, bien au contraire. Vous allez perdre la personne. Il est donc crucial d’adapter au mieux son discours en fonction de la personne que l’on a en face de soi.

De manière générale, il y a quand même une technique pour essayer de convaincre la personne de se prendre en charge. Il faut tenter de la faire elle-même se rendre compte des difficultés qu’elle rencontre. Si vous l’assénez à ses difficultés, il va y avoir une volonté de s’opposer à cette perception. Il faut faire en sorte que la personne se rende compte elle-même de ses difficultés. Il faut lui poser des questions, il faut la faire elle-même accoucher de ses difficultés. C’est en réalité un travail d’accoucheur. Il faut amener la personne à se poser elle-même les questions pour qu’elle puisse elle-même arriver aux conclusions via son propre raisonnement. Les difficultés liées au TDAH ne vont pas être les mêmes pour tous les adolescents. Il est inutile de lister les difficultés qu’entraine le TDAH car ça ne leur parle pas. Il faut donc arrêter de faire des listes de symptômes. Ce qui est important est de partir de leurs difficultés, de leurs souffrances et de leurs besoins à eux, pour ensuite les amener à identifier eux-mêmes ces difficultés.

Il y a une autre chose importante à prendre en compte. Parfois, les parents ne sont pas les meilleures personnes pour ça. Il est bien évidemment de la responsabilité des parents de s’occuper de leurs enfants, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais parfois, les parents ne sont pas les meilleures personnes pour convaincre un enfant ou un adolescent de quelque chose. Il y a un effet d’opposition aux parents qui existe et il faut le prendre en compte. Parfois, il est préférable que ce soit une personne qui lui ressemble (une personne de confiance) qui fasse ce travail. En ne lui listant pas ces difficultés, mais en lui laissant libre cours à son discours, et en lui posant la question « Que penses-tu de ta situation ? Y a-t-il des choses que tu souhaites améliorer ? » pour l’amener progressivement à se rendre compte que ses difficultés peuvent rentrer dans le cadre d’un trouble, et que ce trouble peut se soigner.

Il faut d’abord que la personne accepte l’idée qu’il y a des problèmes. Il faut ensuite qu’elle puisse les identifier elle-même, avec ses propres mots et ses propres attentes à elle. Et une fois que ce travaille est fait, le reste est très facile.

Pour résumer, il ne faut pas chercher à convaincre. Il faut chercher à faire accoucher les gens avec leur raisonnement, leur problème et leur perception à eux en fonction de leur propre fonctionnement. Dans le cas contraire, vous êtes foutu. Et encore une fois, si vous n’êtes pas la bonne personne, faites faire ce travail par quelqu’un d’autre qui a la confiance de la personne en question.

Voilà. Nous remercions une fois de plus le docteur pour avoir participé à un de nos articles. S’il vous a plu, n’hésitez pas à le transmettre à votre adolescent. S’il est dans cette situation, il pourra certainement l’aider à comprendre à quel point il est essentiel d’accepter le TDAH, pour ensuite apprendre à le gérer, en trouvant des solutions pour continuer à avancer.

Pour retrouver le docteur, cliquez ici pour accéder à sa chaîne YouTube.

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Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention. J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie. L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

Qui suis-je ?

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