L'éveil du TDAH

Gérer le déni d'un proche face au TDAH

Dans cet article, je vais, avec l’aide d’un psychiatre vous expliquez comment gérer le déni d’un proche face au TDAH.

Nous allons voir dans un premier temps quelles sont les causes de cette réticence pour être en mesure de mieux comprendre les personnes qui sont dans le déni.

Puis dans un second temps, le psychiatre Jean-Baptiste Alexanian va intervenir dans cet article pour vous donner des solutions concrètes.

Les causes du déni d'un proche face au TDAH

Lorsque l’on va faire part de ces doutes sur le fait que l’on serait susceptible d’avoir un TDAH à ses parents, ils vont généralement être retissant face à cette idée. Et dans certains cas, cette réticence, voire même ce refus total face au TDAH va perdurer, même après que le diagnostic soit tombé.

Ils vont vous dire que le TDAH n’existe pas, que vous avez simplement des problèmes de comportement, où encore que vos problèmes d’attention et de comportement sont la conséquence d’un divorce qui vous perturbe, etc…

Je vais donc vous donner ceux qui sont pour moi les causes de ce déni face au TDAH, pour que vous soyez en mesure de comprendre pour quelles raisons ils ont ce type de réaction.

  • Premièrement, je pense qu’ils ont du mal à admettre que leur enfant ait un trouble, et que toutes les difficultés que leur enfant a pu rencontrer durant son enfance, sont pour la majorité d’entre elles la conséquence d’un trouble, et qu’elles ne se résument pas à de simples problèmes de comportement.
  • Deuxièmement, en tant que parents, ils vont toujours souhaiter, et ce même inconsciemment, que leur enfant soit parfait, qu’il soit le reflet de leur imagination. De ce fait, ils vont avoir beaucoup plus de mal à accepter l’idée que leur enfant est un trouble, car ça voudrait dire que cet enfant n’est pas conforme à leurs attentes en tant que parents.
  • Troisièmement, le manque d’informations sur ce trouble, a pour conséquence qu’il y a beaucoup d’idées reçues sur le TDAH. Par exemple, il y a une idée reçu qui me vient à l’esprit, et que je trouve particulièrement absurde. Cette idée reçu dit que le TDAH serait la conséquence d’une mauvaise éducation. Ce qui est bien évidemment faux. Mais ce type de fausses informations va contribuer à augmenter la réticence des parents face à ce trouble. Si vous souhaitez en savoir plus sur les idées reçues qui gravitent autour du TDAH, je vous invite à cliquer ici pour lire mon article sur les pires idées reçues.

Comment réagir face au déni ?

Maintenant que nous avons vu quelles étaient les causes de ce déni face au TDAH, nous allons voir quelles sont les solutions.

Malheureusement, ni vous ni moi n’avons l’autorité suffisante pour prétendre pouvoir convaincre vos parents. Je vais donc laisser la parole au docteur Alexanian.

Le doc :

« Bonjour Arthur, et merci de m’avoir sollicité pour parler de ce sujet important qu’est le TDAH chez les jeunes, et qui est aussi les difficultés qu’ont les parents, mais aussi parfois les adolescents eux-mêmes à reconnaître ce trouble, puis à l’accepter.

C’est un trouble qui est fréquent, très fréquent, et la principale difficulté face à ce trouble (qui touche environ 5 à 8 % des enfants et 5 % des adultes) est que c’est un trouble dont la symptomatologie n’est qu’une exagération d’une symptomatologie qui est présente chez tout le monde. Un petit peu comme l’anxiété si tu veux, c’est-à-dire qu’on se retrouve dans une situation où tout le monde sait ce qu’est l’anxiété, car tout le monde a déjà été anxieux, et donc c’est quelque chose qui paraît normal. Et pour autant, il existe d’authentiques troubles anxieux, c’est-à-dire des gens qui sont de manière pathologique envahie par cette émotion, envahie par ce doute, envahie par cette inquiétude et cette préoccupation qu’est l’anxiété. Et je pense qu’il ne viendrait à l’idée de personne de dire que le trouble anxieux n’existe pas, ni que la dépression n’existe pas. Tout le monde a connu la tristesse. Mais la dépression, c’est une tristesse, une perte de plaisir qui est à un niveau, à une intensité qui devient pathologique.

Et c’est la même chose pour le TDAH. Le TDAH c’est le fait d’être distrait et impulsif de manière pathologique, de manière envahissante, et de manière problématique, notamment dans les situations ou il n’y a pas de plaisir et/ou dans les situations ou il y a du stress. Donc comme c’est quelque chose qui est commun chez tout le monde. Tout le monde est plus distrait et plus impulsif quand il n’y a pas de plaisir ou quand il y a du stress. Lorsqu’on fait quelque chose qui nous agace on n’est plus distrait et plus impulsif. Mais le TDAH, c’est une intensité particulièrement sévère et envahissante, avec des conséquences réelles pour la vie des gens. L’échec scolaire par exemple, le fait de se sentir rejeté, être trop impulsif vis-à-vis des autres, avoir des difficultés d’interactions sociales… L’impulsivité peut aussi mener à des comportements de délinquances, peut aussi mener parfois à des comportements de type toxicomanie. Bref, il y a plein de conséquences possibles à cette anomalie, qui peut être envahissante, et qui est d’être particulièrement distrait et impulsif dans les situations ou il n’y a pas de plaisir.

Mais il faut aussi rappeler, aux parents et aux jeunes que le TDAH, cette particularité, ce phénomène peut, dans d’autres circonstances être un avantage, et c’est aussi important de comprendre que le TDAH ce n’est pas une maladie. Les parents qui verraient leur enfant non malade ont bien raison de le trouver non malade, car il n’est pas malade cet enfant, ou cet adolescent. C’est un jeune homme ou une jeune femme qui a une particularité, qui est particulièrement et de manière pathologique impulsive et distraite dans les situations de stress et de déplaisir. Donc les choses sont complexes, elles sont plus exactement communes parce que tout le monde a déjà connu ce qu’est d’être impulsif et distrait dans les situations de déplaisir, (d’avoir la tête en l’air, de s’énerver rapidement) mais l’intensité et les conséquences réelles sur la vie des gens ne sont pas les mêmes chez tout le monde. Et parfois, quand ses conséquences sont importantes, eh bien ça s’appelle un trouble. Et ça peut éventuellement s’appeler un TDAH. Tout comme encore une fois, il ne viendrait à personne de dire que la dépression n’existe pas sous prétexte que tout le monde est un peu triste de temps en temps, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.

Donc voilà, moi, je pense que c’est un des principaux problèmes qu’on a, et que l’on rencontre dans le déni, notamment chez certains parents, mais franchement, c’est relativement rare que le déni face au TDAH vienne des parents. Généralement, le déni vient plus de l’entourage un peu plus éloigné que les parents, car les parents sont souvent confrontés aux difficultés concrètes et réelles que ça pose. Mais tu me poses cette question donc je te réponds sur cette question. Mais en tout cas, je pense vraiment que le cœur de l’incompréhension et du déni vient encore une fois et toujours en psychiatrie du fait que les gens minimisent l’impact des symptômes. Encore une fois, les symptômes sont communs à tout le monde. Mais leurs fréquences, leurs gravités et les conséquences de leurs gravités ne sont pas les mêmes chez tout le monde, et quand ça arrive à un seuil vraiment sévère, il faut agir. Il ne faut pas hésiter à parler de trouble, et il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel. Moi, je conseille toujours de d’abord consulter le médecin traitant, mais, après on peut aussi consulter un psychiatre directement si on le souhaite. Moi, je pense que malgré tout le médecin traitant est une personne vraiment ressource dans ce type de situation.

Voilà, écoute, j’espère que ça t’aura intéressé, que ça t’aura convenu, et puis j’espère que les personnes qui liront cet article auront aussi été intéressées. Je te dis à très bientôt Arthur, bye. »

Et voilà. Nous remercions le docteur Alexanian pour nous avoir éclairé sur le sujet, j’espère que ces paroles ont pu vous aider.

Pour retrouver le docteur, cliquez ici pour accéder à sa chaîne YouTube.

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Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention. J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie. L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

Qui suis-je ?

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