L'éveil du TDAH

8 conséquences du TDAH sur votre vie d'adulte

Énormément de personnes croient que le TDAH disparaît à l’âge adulte. C’est faux. Lorsqu’on a un TDAH, on l’a pour la vie.

Quand on est enfant, on n’a pas beaucoup de responsabilités : la plupart du temps, ce sont nos parents qui gèrent les choses pour nous. Mais à l’âge adulte, avec l’arrivée des responsabilités, on se rend compte des réelles conséquences du TDAH dans notre quotidien.

Dans cet article, je vais vous partager 8 conséquences concrètes du TDAH sur votre vie d’adulte.

Les difficultés de concentration au travail liées au TDAH

L’un des premiers impacts du TDAH à l’âge adulte, c’est la difficulté à se concentrer au travail.

  • Quand on a un TDAH, on peut se retrouver à :
    Avoir du mal à terminer ses tâches dans les délais.
  • Se laisser distraire en permanence par des bruits, des discussions autour, des notifications, ou même par ses propres pensées.
  • Procrastiner énormément, reporter ce qui doit être fait et finir par ne jamais s’y mettre.

Souvent, on a cette impression d’avoir une montagne de tâches à accomplir, et notre cerveau, au lieu de s’organiser et d’avancer, bloque complètement.

On va donc :

  • Trouver d’autres choses à faire qui nous paraissent plus intéressantes sur le moment.
  • Se dire « Je ferai ça plus tard »… sauf que « plus tard » devient « jamais ».
  • Accumuler du stress, car plus on repousse, plus la pression augmente.

Le problème, c’est que dans le monde du travail, ce comportement peut être très problématique. On risque de prendre du retard, d’être perçu comme peu fiable ou de se retrouver à tout faire dans l’urgence, ce qui crée encore plus de stress.

C’est un cercle vicieux : plus on a du mal à se concentrer, plus on procrastine, plus on prend du retard, et plus on se sent débordé.

Si vous vous reconnaissez dans cette situation, pas de panique. Il existe des méthodes pour mieux gérer son attention et structurer ses journées. Mais avant ça, voyons ensemble d’autres conséquences du TDAH sur la vie d’adulte.

La mauvaise gestion du temps causée par le TDAH

Un problème majeur quand on a un TDAH, c’est la mauvaise gestion du temps. Beaucoup de personnes avec un TDAH ont du mal à planifier leurs journées et à respecter les délais.

On a du mal à estimer le temps qu’une tâche va prendre. On pense qu’on a largement le temps, et au final, on se retrouve en retard ou à tout faire dans l’urgence. On oublie des rendez-vous, on reporter les tâches importantes, et on finit souvent par être débordé.

Ce qui se passe, c’est que notre cerveau ne perçoit pas bien la notion de temps. Parfois, on croit qu’une tâche va nous prendre 5 minutes, alors qu’en réalité, elle prend une heure.

Et le pire, c’est que quand on se dit « je vais juste faire ça rapidement », on se retrouve aspiré dedans pendant des heures, et on oublie tout le reste.

Avec un TDAH, le temps ne semble pas linéaire.

Il y a deux états possibles :

  • Soit on est en mode hyperfocalisation, et on perd complètement la notion du temps.
  • Soit on est en mode procrastination, et on sous-estime énormément le temps dont on a besoin pour faire les choses.

Par exemple :

  • On commence à répondre à un mail et une heure plus tard, on a complètement oublié la tâche qu’on devait faire à la base.
  • On pense qu’on a « encore le temps », et tout à coup, il reste 5 minutes avant un rendez-vous important.

Ce fonctionnement est frustrant, car on a l’impression de ne jamais être à l’heure et de toujours courir après le temps.

Cette mauvaise gestion du temps crée du stress, car on est sans cesse dans l’urgence. Elle engendre aussi des tensions avec les autres, notamment à cause des retards répétés ou des rendez-vous oubliés. Et en plus, cela donne une image de manque de fiabilité, alors qu’en réalité, ce n’est pas un manque de volonté, mais un problème de perception du temps.

C’est un cercle vicieux, car plus on prend du retard, plus on est submergé, et plus on a du mal à s’organiser efficacement.

Les problèmes relationnels et de communication liés au TDAH

Les relations sociales sont souvent compliquées quand on a un TDAH, et ce pour plusieurs raisons. Déjà, on peut avoir tendance à couper la parole sans s’en rendre compte. Ce n’est pas parce qu’on ne respecte pas la personne en face, mais simplement parce que notre cerveau va plus vite que la conversation, et on veut éviter d’oublier ce qu’on voulait dire.

On peut aussi avoir du mal à écouter activement. Pendant qu’une personne parle, notre esprit peut partir dans tous les sens, en pensant à mille choses en même temps. Résultat, on décroche involontairement et on loupe une partie de la discussion.

On alterne souvent entre deux extrêmes : soit on prend trop de place dans la conversation, soit on est complètement absent. Et quand on est dans un groupe, c’est encore pire, car il y a trop de stimuli à gérer en même temps.

Tout ça peut créer des malentendus avec les autres. Certaines personnes peuvent penser qu’on ne s’intéresse pas à elles, qu’on est trop impulsif ou qu’on ne fait pas d’efforts pour bien communiquer. Et à force, ces difficultés peuvent impacter les relations amicales, familiales ou professionnelles.

Un autre point important, c’est qu’avec un TDAH, on peut avoir tendance à oublier de répondre aux messages, à ne pas donner de nouvelles pendant un moment, ou à être très présent d’un coup puis disparaître. Ce n’est jamais volontaire, mais certaines personnes peuvent mal le prendre et penser qu’on ne tient pas à elles.

Tout ça fait que le TDAH peut rendre les relations plus compliquées, même si on est quelqu’un de sociable. Mais heureusement, une fois qu’on prend conscience de ces difficultés, on peut apprendre à adapter sa communication pour mieux gérer ces situations.

L’impulsivité et la prise de décision avec le TDAH

L’impulsivité est l’un des trois principaux symptômes du TDAH, et elle peut avoir un impact énorme sur le quotidien. Quand on est impulsif, on agit sans forcément réfléchir aux conséquences, ce qui peut nous mettre dans des situations compliquées.

Dans les conversations, on peut interrompre les autres sans le vouloir, simplement parce qu’une idée nous vient en tête et qu’on a peur de l’oublier. On peut aussi réagir trop vite à une remarque et dire quelque chose qu’on regrettera ensuite.

L’impulsivité se retrouve aussi dans la gestion de l’argent. Il arrive souvent qu’on fasse des achats sur un coup de tête, sans prendre le temps de réfléchir si c’est vraiment utile ou si ça rentre dans le budget. Résultat, on peut se retrouver en difficulté financière à cause de dépenses imprévues.

Elle joue aussi un rôle dans les choix de vie et de carrière. Avec un TDAH, on peut être tenté de changer de job fréquemment, de se lancer dans un projet puis de l’abandonner quelques mois plus tard, ou encore de prendre des décisions importantes sans les avoir vraiment analysées.

Sur le moment, ça peut sembler être une bonne idée, car notre cerveau est à la recherche de nouveauté et de stimulation. Mais à long terme, ça peut donner l’impression d’un parcours instable, avec un manque de continuité dans les engagements.

L’impulsivité peut donc créer des complications dans plusieurs domaines, mais une fois qu’on en prend conscience, on peut apprendre à la gérer et à mieux contrôler ses réactions au quotidien.

La faible estime de soi et de confiance en soi à cause du TDAH

L’estime de soi est souvent fragilisée quand on a un TDAH, et cela commence généralement dès l’enfance. Quand on grandit en ayant des difficultés scolaires, en étant souvent repris par les professeurs ou les parents, ou en ayant du mal à suivre le rythme des autres, on finit par intérioriser ces échecs et se dire qu’on est moins capable que les autres.

À l’âge adulte, ça se traduit par un manque de confiance en soi et une tendance à se sous-estimer. On peut avoir plein d’idées et de projets, mais on n’ose pas les concrétiser par peur de l’échec. On se dit « Je ne suis pas à la hauteur », « Je vais encore échouer », ou « Je ne suis pas assez bon ».

Ce doute permanent pousse à l’auto-sabotage. Au lieu de se lancer dans un projet qui nous intéresse, on préfère ne pas essayer du tout, parce qu’on est persuadé qu’on va échouer. Et si on réussit quelque chose, on a tendance à minimiser son succès en pensant que c’était juste de la chance ou que ce n’est pas si important.

L’accumulation de petites remarques négatives et d’échecs passés peut aussi créer une hypersensibilité à la critique. La moindre remarque peut être perçue comme une attaque personnelle, ce qui renforce encore plus le manque de confiance.

Mais cette faible estime de soi n’est pas une fatalité. En prenant conscience de ces mécanismes et en apprenant à valoriser ses réussites, même les plus petites, on peut progressivement changer son regard sur soi-même et gagner en confiance.

La désorganisation chez les personnes atteintes de TDAH

La désorganisation est un problème récurrent quand on a un TDAH, et elle touche tous les aspects du quotidien. On peut avoir du mal à gérer son espace de travail, à structurer ses journées, à planifier ses tâches ou même à garder un environnement ordonné.

Très souvent, on commence quelque chose sans le finir, puis on passe à une autre tâche, et ainsi de suite. Résultat, on se retrouve avec plein de choses en cours, mais rien de réellement terminé.

Au niveau matériel, cela se traduit par un bureau en désordre, une maison encombrée, des objets éparpillés partout. On sait qu’on devrait ranger, mais on repousse sans cesse en se disant qu’on s’en occupera plus tard. Et plus le bazar s’accumule, plus il devient difficile de s’y attaquer.

Un autre aspect, c’est la difficulté à gérer et retrouver ses affaires. Les clés, le téléphone, les papiers importants… On les pose quelque part sans y prêter attention, et quand on en a besoin, impossible de remettre la main dessus. Cela entraîne du stress, de la frustration, et parfois même du retard sur certaines obligations.

Cette désorganisation affecte aussi la gestion des tâches et des priorités. On note certaines choses à faire, mais on oublie de les consulter. On commence une activité, puis on enchaîne sur une autre sans avoir terminé la première. Au final, on se sent submergé et débordé, sans savoir par où commencer pour reprendre le contrôle.

Mais une fois qu’on prend conscience de ce fonctionnement, on peut mettre en place des stratégies adaptées pour structurer son environnement et ses journées, et ainsi réduire cette sensation de chaos permanent.

L’hyperfocalisation et la perte de contrôle causées par le TDAH

L’hyperfocalisation est l’un des paradoxes du TDAH. Contrairement à ce que beaucoup pensent, avoir un TDAH ne signifie pas qu’on est incapable de se concentrer. Au contraire, lorsqu’un sujet nous passionne ou nous stimule suffisamment, on peut se plonger dedans à 100% et y consacrer des heures sans voir le temps passer.

Sur le papier, ça peut sembler être un super pouvoir, mais en réalité, l’hyperfocalisation peut devenir un problème. Lorsqu’on est absorbé par une tâche, on peut oublier complètement tout le reste :

  • Ne pas voir le temps passer et sauter des repas.
  • Repousser ou ignorer des obligations importantes.
  • Se retrouver à travailler toute la nuit sur un projet, au détriment du sommeil.

Parfois, on commence une activité anodine, comme regarder une vidéo ou lire un article, et sans s’en rendre compte, des heures ont passé. Pendant ce temps-là, tout le reste est mis de côté, et on finit par accumuler du retard sur d’autres tâches importantes.

Un autre effet de l’hyperfocalisation, c’est qu’on peut se bloquer sur un détail. Au lieu d’avancer globalement sur un projet, on peut passer des heures à peaufiner une seule partie, parfois sans réelle nécessité.

C’est une capacité qui peut être très utile lorsqu’elle est bien maîtrisée, mais lorsqu’elle est mal gérée, elle peut déséquilibrer notre emploi du temps et nous mettre en difficulté sur d’autres aspects du quotidien.

Le stress et la surcharge mentale liés au TDAH

Le stress et la charge mentale sont des conséquences majeures du TDAH à l’âge adulte. Avec toutes les difficultés liées à la gestion du temps, l’organisation, la concentration et l’impulsivité, le cerveau est constamment en surcharge.

Quand on a un TDAH, on doit penser à tout en même temps : les tâches à ne pas oublier, les rendez-vous, les responsabilités, les choses qu’on aurait dû faire plus tôt… Tout cela tourne en boucle dans la tête, sans pause, ce qui crée une fatigue mentale énorme.

Le problème, c’est que ce stress s’accumule et devient une pression constante. On a l’impression d’être toujours en retard, d’avoir toujours quelque chose à rattraper, et ça finit par épuiser complètement.

  • Ce stress chronique peut aussi entraîner d’autres difficultés :
    Troubles du sommeil, car le cerveau ne se met jamais en pause.
  • Difficulté à prendre des décisions, car tout semble urgent et important à la fois.
  • Procrastination encore plus forte, car face à cette charge mentale, on finit par éviter certaines tâches pour alléger le poids mental, ce qui ne fait qu’empirer la situation.

À long terme, cette accumulation de stress peut renforcer l’anxiété et rendre encore plus difficile la gestion du quotidien. Apprendre à canaliser cette charge mentale, à prioriser efficacement et à prendre des pauses sans culpabiliser est essentiel pour éviter de tomber dans un cercle vicieux.

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Qui suis-je ?

Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

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