Quelles sont les causes du refus scolaire anxieux (phobie scolaire) ?
Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme. Dans cet article, je suis accompagné du docteur Olivier REVOL, pédopsychiatre. On va parler aujourd’hui du refus scolaire anxieux, anciennement appelé phobie scolaire.
Introduction au refus scolaire anxieux
Alors, la prévalence du refus scolaire anxieux augmente. Le nombre augmente. On est à 2 à 3 % d’enfants qui ont à un moment donné une difficulté à aller à l’école. Ce n’est pas un caprice, ça répond à une vraie définition. Le refus scolaire anxieux, c’est une peur irrationnelle d’aller à l’école, avec des réactions de panique, et des réactions violentes si on oblige l’enfant, qu’il soit petit, moyen ou plus grand. Il y a trois pics : l’entrée en CP, l’entrée au collège et l’entrée au lycée. C’est-à-dire à chaque fois qu’il y a un changement, une modification. Donc, le refus scolaire anxieux est une réalité pour laquelle l’école est en train de prendre conscience, et de trouver des adaptations et des aménagements. Ce qui est nouveau pour nous, les médecins, c’est de se dire qu’il n’y a pas une cause unique. Autrefois, le refus scolaire anxieux était vécu comme une anxiété de séparation pratiquement exclusivement. Par exemple, un enfant qui ne veut pas quitter la maison, on allait même plus loin. On pensait qu’il avait un rôle à jouer à la maison, auprès d’un frère handicapé, d’une grand-mère ou de parents qui ne vont pas bien. Maintenant, on sait que ça existe, mais que ça ne se limite pas à ça.
Dans le refus scolaire anxieux, il y a plusieurs raisons et on ne peut pas les traiter de la même façon. Pour le refus scolaire anxieux, l’enfant a toujours des symptômes, des maux de tête, des maux de ventre, et il faut les prendre au sérieux. Il faut faire un examen, il faut faire éventuellement une IRM cérébrale, il faut faire une échographie abdominale pour pouvoir dire à l’enfant : “ce n’est pas là que ça se passe.” Ensuite, on va chercher les causes et ce qui est intéressant, c’est que les causes sont multiples et il ne faut pas en oublier. On adresse donc son enfant au médecin, parce que c’est le médecin qui est en première ligne.
Les facteurs influençant le refus scolaire anxieux
Alors, qu’est-ce qu’il faut pour aller à l’école ? D’abord, il faut avoir bien dormi. Donc le sommeil : pendant très longtemps, on ne s’y est pas assez intéressé. On évalue le sommeil de l’enfant et on peut faire des agendas de sommeil. Il y a des spécialistes du sommeil qui vont vous dire si le sommeil est de bonne qualité ou s’il a des problèmes ORL avec des pauses respiratoires. Ensuite, il faut se lever et il faut se séparer de la maison. Oui, il y a des enfants qui ont du mal à quitter la maison parce qu’ils pensent qu’ils ont un rôle à y jouer important.
D’ailleurs, le refus scolaire anxieux, quand il quitte l’école, ce n’est pas pour faire l’école buissonnière. C’est pour rentrer à la maison. Ce n’est pas Tom Sawyer qui va s’amuser avec ses copains, il rentre à la maison. Ensuite, il y a les enfants qui ont bien dormi, qui n’ont pas de problème pour quitter la maison, mais qui sont quand même en refus scolaire anxieux. Pourquoi cette phobie scolaire ? Parce qu’aller à l’école, ça veut dire prendre les transports en commun, sortir dans la rue, être confronté au regard des autres. Et si j’ai une anxiété sociale (il y en a de plus en plus chez les adolescents), si j’ai peur du regard des autres, si j’ai l’impression que le regard des autres me juge, je n’irai pas.
Ensuite, il y a ceux qui disent “Non, j’ai bien dormi, je n’ai pas peur de quitter la maison, je n’ai pas peur du regard des autres. Mais alors la journée à l’école, parce que j’ai un TDAH, parce que j’ai un haut potentiel, parce que j’ai un Asperger, parce que j’ai une différence qui n’a pas forcément été comprise, rester assis toute la journée, c’est insupportable.” Il va donc falloir évaluer s’il n’y a pas un trouble du neurodéveloppement. Tous ces fameux troubles qu’on connaît mieux maintenant qui vont justifier que, non compris, eh bien, ça soit difficile pour lui.
Et enfin, dernière chose, il faut accepter l’autorité. Et si j’ai un TDAH, si j’ai un haut potentiel ou si j’ai un Asperger, et que je n’accepte pas une certaine forme d’autorité, je pourrais ne pas y aller. Vous voyez qu’on a un ensemble de causes potentielles qu’il faut absolument repérer les unes après les autres avant de proposer des stratégies adaptées.
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1. Les PIRES idées reçues sur le TDAH
2. Aménagements scolaires et TDAH (collège et lycée)
Qui suis-je ?
Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.
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