L'éveil du TDAH

Comment j'ai vécu l'annonce du diagnostic du TDAH

Dans cet article, j’ai décidé de vous expliquer comment s’est déroulé l’annonce du diagnostic pour moi, comment j’ai réagi face à cette annonce du diagnostic du TDAH, pour quelles raisons est-ce que j’ai été dans le déni au départ, puis comment, j’ai fini par accepter le diagnostic du TDAH.

Au départ, je ne connaissais pas du tout le TDAH. C’était il y a quelques années maintenant, quatre ou cinq ans et je devais avoir 14 ans à peu près. À ce moment-là, durant l’année de mes quatorze ans, tout allait à peu près bien pour moi. Pourquoi à peu près ? Nous allons voir pourquoi.

Premièrement, je suivais un cursus scolaire normal comme chaque personne, j’étais en quatrième ou troisième, je ne me rappelle plus. J’étais en quatrième, tout allait bien, je ne travaillais pas beaucoup, car je n’appréciais pas du tout ce que je faisais et je me sentais comme un pion sur le plan scolaire et je me sentais vraiment inutile. Je ne m’intéressais pas du tout aux cours, je les délaissais complètement et je faisais vraiment le strict minimum pour avoir la moyenne et pour passer en classe supérieure. Ça n’allait pas très bien au niveau social, sur le plan familial, non plus, ce n’était pas top du tout et pour des raisons familiales qui me sont propres, je me suis retrouvé chez un psychiatre. Il m’a fait faire plusieurs séries de tests, car mes parents avaient des doutes sur moi, sur le fait que je puisse présenter un trouble, car il y avait plusieurs symptômes qui les alarmaient, notamment mon papa, comme l’inattention, l’impulsivité, qui était à ce moment-là très présente, notamment avec l’adolescence qui n’aidait pas. Je suis allé voir un psychiatre et ce psychiatre m’a fait faire une série de tests, ça a duré plusieurs semaines et après avoir discuté avec moi, avec mes frères et sœurs et avec mes parents et mon entourage en général, il m’a diagnostiqué un TDAH.

Durant cette année, je n’étais pas au top au niveau confiance en moi et au niveau estime de moi. Je n’avais aucune activité qui me permettait d’exploiter mon potentiel, entre autres, en tant que TDAH. Ma créativité, tout ça, je ne pouvais pas l’exprimer. J’ai été uniquement en cours et je faisais le strict minimum, car je n’aimais pas ça donc mon niveau scolaire, quelque part, reflétait malheureusement mes capacités sur ce plan, mais moi, je voyais mes capacités scolaires comme quelque chose de général, qui représentait mon intelligence. À ce moment-là, comme mes résultats scolaires étaient très faibles, je n’avais aucune estime, aucune confiance en moi et l’environnement dans lequel j’étais ne m’aidait pas sur ces différents plans. J’étais très peu confiant à ce moment-là, donc je cherchais à me fondre dans la masse.

Le déni face au diagnostic du TDAH

Et lorsque mes parents m’ont dit, « Arthur, tu as un TDAH. », ma première réaction a été de dire non, de refuser le diagnostic, car pour moi, si j’acceptais le diagnostic de ce trouble, sachant que je ne connaissais pas bien ce trouble, ça voulait dire, dans ma tête, que j’acceptais d’être hors-norme, d’être différent, de ne pas être comme tout le monde. À ce moment-là, pour moi, il était absolument hors de question, que je me considère et que les autres me considèrent, comme quelqu’un de différent. Sachant que je n’avais aucune confiance et aucune estime de moi, je voulais absolument me fondre dans la masse et rien d’autre.

La première réaction a été de totalement refuser et de fuir ce diagnostic. De dire qu’il y a eu des erreurs, que le psychiatre n’est pas compétent, même si au final, il s’avère qu’il avait entièrement raison.

L’acceptation du diagnostic du TDAH

Les mois passent et je me rends compte que j’ai toujours des difficultés, j’accepte de retourner voir ce psychiatre. J’étais devant lui et je lui demande de m’expliquer ce qu’est ce trouble, pour essayer d’en savoir plus et mon psychiatre m’explique réellement ce qu’est ce trouble, quelles sont les conséquences, quels sont les symptômes et l’importance de l’environnement, du contexte dans lequel on évolue lorsque l’on a un TDAH. À ce moment-là, j’ai compris que ce trouble n’était pas une maladie et c’est là, que j’ai fait la distinction entre les deux. J’ai pris conscience que ce trouble allait m’handicaper que dans certaines situations et dans certains contextes, mais que dans d’autres contextes, dans un environnement différent, il pouvait être un avantage. Il pouvait présenter certains avantages que je pouvais exploiter pour en faire des atouts à mon évolution.

Quand il m’a expliqué tout ça, il se trouve que j’ai pu prendre du recul face à la situation et qu’au cours des mois, j’ai fini par accepter ce diagnostic. J’ai accepté d’être suivi par ce psychiatre et de mettre des solutions en place. J’ai également cherché de mon côté à mettre en place des solutions pour combler ces symptômes : l’inattention, l’hyperactivité, l’impulsivité, le manque d’inhibition.

Pourquoi ai-je fini par accepter le diagnostic ?

Vous devez vous demander, comment, j’ai fini par accepter ce diagnostic alors qu’à la base, j’étais totalement dans le refus, dans le déni face à ce trouble, à ce diagnostic.

Il se trouve qu’au cours des mois, j’ai développé une autre passion qui était la musculation. Je m’étais plongé dans ce sport, qui me permettait d’obtenir des résultats très rapides et que je pouvais percevoir tout de suite. Des changements, ou une certaine évolution, une certaine croissance que je pouvais mesurer au fil des semaines.

Ça m’a permis, premièrement, d’augmenter ma confiance en moi et également mon estime, car d’un seul coup, même si ce n’est qu’un sport, ce sport me permettait de me rendre compte réellement que j’étais capable de faire quelque chose, que j’étais capable d’obtenir des résultats dans un domaine et que mon niveau scolaire ne reflétait pas mon intelligence et ne me limitait pas sur mon évolution dans ma vie, dans mon quotidien en général.

J’ai pris confiance en moi, j’ai commencé à m’affirmer et tout ça a fait que j’ai fini par accepter le diagnostic. Il y a eu la confiance et l’estime de moi qui ont beaucoup joué. Il y a eu le rôle de l’entourage aussi dont je n’ai pas parlé. Par exemple, mon père a pris beaucoup de temps également à m’expliquer ce qu’était le TDAH, à m’inciter à retourner voir ce psychiatre pour qu’il m’explique, lui, de son côté, ce qu’est ce trouble, car il avait fait des recherches de son côté et il connaissait ce trouble mieux que moi. Il avait pu m’expliquer certaines choses et m’inciter surtout à retourner voir ce spécialiste.

Ce professionnel de santé m’a réexpliqué avec mes mots, il savait s’adapter à moi et ça, c’est très important, je pense, notamment lorsque l’on est adolescent de se sentir compris et de sentir que la personne en face de nous, nous parle avec notre vocabulaire, notre langage. Ça, c’était réellement important pour moi, il a pu me réexpliquer avec mes mots à moi, ce qu’était ce trouble pour que je puisse bien comprendre que ce n’était pas quelque chose qui allait me tirer vers le bas. Du moins, si je mettais en place des solutions, mais que ça pouvait devenir un réel atout, si je mettais en place les solutions adéquates.

Il y a eu premièrement, la hausse entre autres de mon estime et de ma confiance en moi et ensuite, il y a eu la reformulation et la compréhension de ce qu’était le TDAH, qui étaient très importantes. Troisièmement, je dirais qu’il y a également la relation de confiance entre nous, le patient et le psychiatre qui a été très importante.

Au début, je n’avais pas confiance en le professionnel qui le suivait, mais au fil du temps, il a su s’adapter à moi et il a su s’intéresser réellement à moi, à ma vie en général. Pas seulement à mes difficultés et à ma famille, mais réellement à moi, à ce que j’aimais, à ce que j’appréciais et il ne me prenait pas pour une personne qui était inférieure à lui. Il me mettait au même niveau que lui, dans le sens où il me faisait sentir que j’étais quelqu’un qui pouvait lui apprendre également des choses, qui pouvait lui apporter des choses en retour et que ce n’était pas que dans un sens.

Ça, c’était important pour moi, car par exemple, au deuxième rendez-vous, j’arrive dans son cabinet, je m’assois et il commence à me poser des questions sur moi, sur ma vie, sur mes passions, sur un petit peu tout. Je lui explique qu’en ce moment, je suis à fond dans la musculation, que j’apprécie beaucoup ça, car ça m’apporte beaucoup et il me dit, d’accord, c’est très bien. Je ne me rappelle plus trop la conversation, mais en gros, il me dit qu’il m’encourage à continuer et j’avais des questions sur les compléments alimentaires que je pouvais prendre en tant que sportif, qui pouvaient m’aider. J’avais fait une sélection de compléments alimentaires que je voulais obtenir et je lui ai demandé si ces compléments alimentaires étaient de bonne qualité et que je pouvais les prendre. Car avant d’être psychiatre, il est médecin, donc il pouvait me conseiller là-dessus. Il m’avait dit qu’il n’y avait pas de problème, il m’avait conseillé et il y avait un complément alimentaire dans tout ça, qui avait pour rôle de limiter tout ce qui était microlésions, au niveau des os. Dans cette liste, il y avait ce complément alimentaire et il m’avait posé plusieurs questions sur ce complément. Pourquoi est-ce que je voulais le prendre, etc. Je lui avais expliqué, car je m’étais vraiment intéressé à ce sport et que je pouvais lui répondre et il m’avait dit que c’était intéressant.

Je quitte le cabinet et au troisième rendez-vous, je reviens, je rentre dans son cabinet et je vois une boîte de compléments alimentaires qui était ce complément alimentaire, auquel il s’était intéressé la fois précédente et il l’avait posé sur son bureau. J’étais rentré, j’avais vu ça et j’avais un grand sourire, j’étais content. Je m’étais assis et je lui avais demandé pourquoi est-ce qu’il prenait ça. Il m’a dit qu’après avoir discuté avec moi, je lui ai appris des choses que ce complément qu’il ne savait pas et qu’il avait trouvé intéressant de s’en procurer et d’en prendre pour lui au quotidien, car lui-même était sportif.

C’est un petit geste tout simple, mais qui a permis de créer un réel lien de confiance et quelque part, qui me mettait sur une marche égale à la sienne, sur la même marche que lui, au même niveau que lui entre autres dans ma tête, car je me disais, ok, il a pu m’apporter énormément de choses. Lui, il peut m’apporter énormément de choses, mais ce n’est pas que dans un sens, moi aussi, j’ai pu lui apporter ça.

À ce moment, il y a une réelle relation de confiance qui s’était créée et c’est une des trois choses qui a participé au fait que j’accepte ce diagnostic du TDAH. Comme quoi tout peut changer. Si vous, vous êtes dans le déni ou si vous avez un enfant, un ado, un adulte même, qui est dans le déni, sachez que rien n’est perdu.

Avant, j’étais dans le déni, maintenant, je vous fais des vidéos pour vous expliquer pourquoi je ne le suis plus et comment a été fait le diagnostic et je fais des dizaines de vidéos sur le TDAH dans lesquelles je me mets en avant. Comme quoi maintenant, à ce niveau-là, ça va mieux.

Rien n’est perdu. Si vous avez un proche qui est dans cette situation, qui est totalement dans le déni du TDAH, même après avoir reçu le diagnostic, ne vous inquiétez pas, c’est généralement qu’une période.

Il faut simplement qu’il comprenne ce qu’est le TDAH, qu’il ne le voit pas comme un freine.

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Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention. J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie. L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

Qui suis-je ?

Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention.
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