Pourquoi votre TDAH détruit votre motivation ?
Vous avez des projets plein la tête, mais impossible de vous y mettre ? Vous n’arrivez pas à tenir une routine dans la durée ? Et en plus… vous culpabilisez. Vous vous dites que c’est un problème de volonté ? Faux. C’est bien plus profond que ça. Voici pourquoi votre motivation s’effondre quand vous avez un TDAH, et comment vous pouvez la réactiver, concrètement.
Le mythe de la motivation spontanée
Quand on a un TDAH, on attend trop souvent que la motivation arrive pour commencer une tâche.
Mais cette motivation… ne viendra pas. Pas comme ça, pas toute seule.
Parce que la motivation, ce n’est pas un déclencheur, c’est une conséquence.
La motivation vient après l’action, jamais avant.
Et c’est justement là le piège : si vous attendez de vous sentir motivé pour vous lancer, vous risquez de ne jamais démarrer.
Le vrai déclencheur, c’est la première action.
Et quand on a un TDAH, enclencher cette première action… c’est souvent le mur.
On tourne en rond, on pense au projet, on culpabilise, mais on n’agit pas.
Et donc, on se dit qu’on n’est pas motivé. Mais c’est faux : on ne s’est juste pas encore mis en mouvement.
TDAH et récompense différée : un circuit de la motivation différent
Quand vous avez un TDAH, ce n’est pas juste une question de volonté ou de paresse.
C’est votre cerveau qui fonctionne différemment, en particulier sur un point précis : le système de récompense.
Le TDAH touche le système dopaminergique, c’est-à-dire la façon dont votre cerveau gère la dopamine, cette molécule liée à la motivation et à la récompense.
Et le problème, c’est que votre cerveau :
- réagit très bien aux récompenses immédiates,
- mais beaucoup moins aux récompenses différées.
Donc, si une tâche n’apporte pas de satisfaction tout de suite,
si elle est floue, longue, ennuyeuse ou peu stimulante…
votre cerveau ne voit aucun intérêt à s’y mettre. Il bloque.
Et ce blocage, il est réel.
Pas mental. Pas émotionnel. Neurologique.
Résultat : vous pouvez passer 3 heures à fond sur une tâche qui vous stimule,
mais bloquer pendant 3 jours sur un simple mail de 2 minutes… juste parce qu’il ne vous apporte rien à court terme.
Pourquoi les conseils classiques échouent pour vous
On vous a sûrement déjà dit :
- “Fais une to-do list.”
- “Sois plus discipliné.”
- “Utilise un bullet journal, visualise tes objectifs.”
Mais si vous avez un TDAH, ça ne suffit pas.
Pire : ça peut même aggraver le problème.
Ces conseils partent d’un postulat simple :
“Tu as un cerveau neurotypique, donc si tu t’organises mieux, tu seras plus motivé.”
Sauf que non.
Avec un TDAH, ce n’est pas l’organisation qui manque,
c’est une stratégie adaptée au fonctionnement de votre système de motivation.
Si je m’en tiens uniquement à ces méthodes “classiques”, je me sens rapidement écrasé.
Comme si je perdais tout contrôle.
Je n’ai plus d’élan, plus de créativité, et surtout… plus envie.
Ce qu’il vous faut, ce n’est pas juste un meilleur outil.
C’est une autre façon de déclencher l’action :
des stimuli visuels, des timers, une pression positive, des actions simples, maintenant.
Les vraies clés pour relancer la motivation avec un TDAH
Maintenant qu’on a compris pourquoi votre motivation s’effondre,
la vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on peut faire concrètement pour relancer la machine ?
Voici ce qui fonctionne vraiment, pas en théorie, mais dans la vraie vie avec un TDAH.
Lancez une micro-action
Arrêtez d’attendre la motivation parfaite.
Prenez une première action minuscule, accessible, concrète.
Pas “finir le projet”.
Juste “ouvrir le doc”, “choisir une couleur”, “noter une idée”.
C’est ce mini-déclic qui va ensuite enclencher votre dynamique.
Tu veux partir en voyage ?
Ne commence pas par réserver le billet.
Commence par faire la liste des choses qui te donnent envie.
Ça suffit pour créer l’élan.
Engagez-vous publiquement
J’ai terminé mon guide du TDAH adulte parce que je me suis engagé publiquement.
J’ai envoyé un mail à toute ma communauté :
“Dans une semaine, il sera en ligne.”
Et là, plus de retour en arrière.
Cette pression sociale positive m’a poussé à agir.
Faites pareil à votre niveau.
Parlez-en à quelqu’un que vous respectez : un ami, un proche, un collègue.
Cet engagement vous crée une vraie deadline émotionnelle.
Soignez votre environnement
Votre environnement peut vous porter… ou vous plomber.
Si c’est le bazar, distrayant, ou démotivant, vous n’y arriverez pas.
Optimisez votre espace :
- chez vous si vous le pouvez,
- sinon dans un café, une bibliothèque, un espace de coworking.
Le bon environnement peut suffire à déclencher l’action, puis la motivation.
Associez une récompense immédiate à la tâche
Votre cerveau aime la dopamine ? Donnez-lui.
Après chaque tâche pénible, offrez-vous un petit plaisir immédiat :
- une pause,
- un épisode,
- un carré de chocolat,
- un scroll autorisé.
Peu importe.
L’idée, c’est que votre cerveau associe “effort” à “récompense”.
Et la fois d’après, il résistera moins.
Vous n’êtes pas paresseux. Votre motivation ne manque pas : elle se déclenche autrement. Quand on a un TDAH, il faut arrêter d’attendre de « se sentir prêt ». Ce qu’il faut, c’est enclencher, adapter, et créer un écosystème favorable. Commencez petit. Faites-le maintenant. Et surtout, rappelez-vous : ce n’est pas votre volonté qui est cassée. C’est juste qu’il vous faut une autre manière de faire.
Le guide du TDAH chez l'adulte
Découvrez le nouveau guide complet pour comprendre et mieux vivre avec le TDAH à l’âge adulte.
Les articles complémentaires :
1. Ce que j’aurais aimé qu’on me dise à 15 ans sur le TDAH
2. Le guide du TDAH adulte : la méthode concrète pour en faire une force

Qui suis-je ?
Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.
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