Ces signes que vous avez ignorés toute votre vie (et qui montrent un TDAH)
Toute votre vie, on vous a peut-être dit que vous étiez « paresseux », « trop sensible », « trop distrait » ou encore « à côté de la plaque ».
Et si, en réalité, tout cela n’était pas votre faute ?
Et si ces difficultés étaient liées à un TDAH non diagnostiqué ?
Dans cet article, je vais vous révéler des signes souvent ignorés qui peuvent indiquer la présence d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Parce qu’avoir un TDAH, ce n’est pas une question de volonté ou de motivation. C’est un fonctionnement cérébral différent, qui mérite d’être reconnu et compris.
Découvrir ces signes, c’est commencer à mieux vous comprendre… et c’est la première étape pour reprendre le contrôle de votre vie.
Signe #1 : Se sentir constamment « en décalage » avec les autres
Depuis votre plus jeune âge, vous avez souvent eu cette impression de ne pas fonctionner comme les autres.
À l’école, au travail, dans les groupes sociaux… vous vous sentiez à part, en décalage, sans comprendre pourquoi.
Ce sentiment vient du fait que le TDAH n’est pas une question de paresse ou de mauvaise volonté, mais d’une différence neurologique :
La partie de votre cerveau responsable de la planification, de l’organisation et de l’attention (le cortex préfrontal) est sous-alimentée en dopamine. Cela rend plus difficile la capacité à suivre le rythme « standard » imposé par l’école ou le monde professionnel.
Mon expérience personnelle :
À l’école, je ne me faisais pas remarquer : pas d’hyperactivité physique, mais une hyperactivité mentale intense. J’étais physiquement présent en classe, mais mon esprit était ailleurs, incapable de se fixer sur ce que disait l’enseignant.
En grandissant, si vous n’adaptez pas votre environnement à votre fonctionnement, ce sentiment de décalage peut persister, parfois de manière douloureuse.
À l’inverse, lorsque vous trouvez un cadre qui stimule votre circuit de la récompense (comme un métier passionnant ou des projets motivants), ce décalage peut s’atténuer fortement.
Important à retenir :
Ce n’est pas vous qui êtes « anormal ».
C’est l’environnement qui n’est pas toujours adapté à votre manière naturelle de fonctionner.
Signe #2 : Avoir une mémoire de poisson rouge malgré soi
Vous avez souvent l’impression d’oublier ce que vous venez de dire, de faire… ou même pourquoi vous êtes entré dans une pièce ?
Vous n’êtes pas seul.
Ce phénomène est très courant chez les adultes avec un TDAH. Ce n’est pas un manque d’intelligence ou d’attention volontaire, mais plutôt une fragilité de la mémoire de travail.
Le cerveau TDAH a du mal à stocker et traiter plusieurs informations à la fois, ce qui entraîne des oublis fréquents sur le très court terme.
Quelques exemples concrets :
- Vous commencez une conversation… et oubliez en cours de route ce que vous étiez en train de dire.
- Vous allez dans une autre pièce chercher quelque chose… et une fois sur place, impossible de vous souvenir de quoi il s’agissait.
- Vous écrivez un message… puis vous vous interrompez pour une autre tâche… et oubliez totalement de le terminer.
Ces situations peuvent sembler anodines sur le moment, mais accumulées au quotidien, elles deviennent sources de frustration, de malentendus avec les autres, et d’un sentiment d’incompétence injustifié.
Pourquoi cela arrive-t-il avec le TDAH ?
La mémoire de travail est directement impactée par la carence en dopamine dans le cortex préfrontal.
Cette carence empêche de maintenir activement plusieurs informations en même temps dans l’esprit, rendant les interruptions et les distractions beaucoup plus fréquentes et difficiles à compenser.
Astuce personnelle :
Avoir toujours sous la main un carnet, une application de prise de notes rapide ou même un simple post-it pour capturer immédiatement ce que vous pensez ou devez faire peut faire une énorme différence.
Signe #3 : Vivre des montagnes russes d’énergie au quotidien
Un jour, vous êtes capable de déplacer des montagnes, et le lendemain, vous n’arrivez même pas à sortir du lit ?
Bienvenue dans l’une des réalités souvent invisibles du TDAH : une énergie totalement instable.
Les adultes avec un TDAH vivent souvent des variations d’énergie extrêmes.
Un jour, l’enthousiasme est débordant, la motivation est au maximum, vous accomplissez une quantité incroyable de choses.
Puis, sans prévenir, une chute brutale d’énergie survient : plus aucune motivation, plus aucune concentration, et l’impression d’être vidé.
Mon expérience personnelle :
J’ai connu ces phases où je pouvais écrire, créer, avancer sur d’énormes projets en quelques jours… puis ressentir une lourde baisse d’énergie qui rendait toute action presque impossible.
C’est en comprenant ce phénomène que j’ai appris à anticiper ces périodes, à les accepter, et surtout à les gérer sans culpabiliser.
Pourquoi ce phénomène existe-t-il ?
Le TDAH affecte directement la gestion de l’énergie mentale.
Le cerveau fonctionne par « pics » de stimulation. Lorsqu’une tâche est motivante, passionnante ou urgente, la stimulation est au maximum.
Mais lorsque l’intérêt ou l’excitation redescendent, l’énergie suit la même courbe.
Cette instabilité n’est pas de la fainéantise, ni un manque de sérieux. C’est un fonctionnement neurologique naturel lié au TDAH.
Comment mieux vivre avec ?
- Anticiper les phases de baisse d’énergie en planifiant des tâches plus légères à ces moments-là.
- Éviter les hyperfocalisations excessives sans pause, qui épuisent toute l’énergie d’un coup.
- Accepter que votre rythme n’est pas linéaire… et qu’il est totalement OK d’avoir des hauts et des bas.
Le vrai secret : adapter votre organisation à votre énergie, et non l’inverse.
Signe #4 : Avoir un cerveau en ébullition permanente
Vous avez l’impression que votre cerveau ne s’arrête jamais ? Que les pensées s’enchaînent, rebondissent, se superposent, sans jamais vous laisser de répit ?
C’est l’un des signes les plus épuisants du TDAH : l’hyperactivité mentale.
Même au repos, même au moment de dormir, l’esprit tourne en boucle. Les idées affluent sans filtre, parfois de manière chaotique.
Une image parlante :
Imaginez un ordinateur avec 100 onglets ouverts en permanence… et plusieurs vidéos qui tournent en même temps. Voilà ce que peut ressentir un cerveau avec un TDAH au quotidien.
Pourquoi ce cerveau en surchauffe ?
Chez les personnes avec un TDAH, il est beaucoup plus difficile de filtrer les pensées pertinentes de celles qui ne le sont pas.
Tout semble important, urgent, intéressant…
Résultat : surcharge cognitive, difficulté à rester concentré, troubles du sommeil, voire anxiété.
Cette agitation mentale explique pourquoi beaucoup d’adultes TDAH ont du mal à s’endormir.
Le cerveau refuse de passer en « mode off » naturellement. Les pensées continuent d’arriver, stimulant sans cesse l’activité cérébrale.
Astuces pour calmer l’esprit :
- Écrire vos idées dans un carnet avant de dormir (vider son cerveau sur papier).
- Écouter un podcast ou de la musique calme pour focaliser l’attention sur une seule source.
- Méditer quelques minutes pour apaiser l’esprit avant de se coucher.
L’objectif : créer une transition douce entre la journée active et le sommeil réparateur.
Signe #5 : Ressentir toutes les émotions de manière intense
Vous ressentez tout très fort : la joie, la colère, la tristesse, l’injustice ?
Une simple remarque peut vous bouleverser, et une petite bonne nouvelle peut vous mettre dans un état d’euphorie intense ?
C’est un autre signe majeur du TDAH à l’âge adulte : l’hypersensibilité émotionnelle.
Les adultes avec un TDAH vivent leurs émotions de façon amplifiée.
Ils réagissent plus intensément aux critiques, aux conflits, aux situations injustes, mais aussi aux petites victoires et aux bonnes nouvelles.
Mon expérience personnelle :
Plus jeune, je pouvais être littéralement dévasté par une simple critique, ou au contraire surexcité par un petit compliment.
Aujourd’hui encore, je ressens les choses profondément, mais j’ai appris à prendre du recul avant de réagir.
Pourquoi cette intensité émotionnelle ?
Le TDAH ne touche pas seulement l’attention : il influence aussi la régulation émotionnelle.
Le cerveau a plus de mal à filtrer et à moduler les réponses émotionnelles. Résultat : les émotions sont vécues sans filtre.
C’est aussi lié à l’hyperactivité mentale : un petit événement peut rapidement prendre une place démesurée dans l’esprit et dans le ressenti.
Cette intensité émotionnelle, si elle est comprise et bien gérée, peut devenir un atout énorme :
- Une grande capacité d’empathie
- Une sensibilité artistique et créative
- Une capacité à se connecter profondément aux autres
Conseil clé :
Apprendre à reconnaître vos émotions, à les accueillir sans les juger, puis à prendre un temps de recul avant de réagir.
Ressentir fort, ce n’est pas être « trop sensible ».
C’est avoir une profondeur émotionnelle précieuse, à condition de savoir l’apprivoiser.
Signe #6 : Avoir du mal à commencer… et du mal à s’arrêter
Commencer une tâche vous demande un effort colossal ?
Mais une fois lancé, vous êtes incapable de vous arrêter, même au détriment de votre énergie et de votre bien-être ?
C’est un autre signe classique du TDAH adulte : la difficulté à initier et à interrompre une action.
Mon vécu :
Pour moi, me lancer dans un projet est souvent le plus difficile. Mais une fois dedans, je peux rester hyperfocalisé pendant des heures, jusqu’à m’épuiser sans m’en rendre compte.
Pourquoi ce phénomène ?
Le TDAH impacte directement la régulation de l’activation :
- Difficulté d’activation initiale : le cerveau lutte pour mobiliser l’énergie nécessaire au démarrage d’une tâche (surtout si elle n’est pas immédiatement gratifiante).
- Difficulté à désactiver l’engagement : une fois plongé dans une tâche stimulante, il devient difficile de s’en détacher, même lorsque ce serait nécessaire pour se préserver.
Cette mécanique est souvent appelée l’effet « tout ou rien » du TDAH.
Comment mieux gérer cette dynamique ?
- Utiliser un minuteur : programmer des sessions de 45 minutes à 1 heure pour se forcer à faire des pauses.
- Planifier les tâches par étapes pour éviter de s’épuiser sur une seule activité.
- Accepter que l’efficacité n’est pas liée à la durée : mieux vaut 3 heures de travail réparties intelligemment que 3 heures d’hyperfocalisation épuisante.
Mon astuce personnelle : utiliser un Time Timer visuel pour voir concrètement le temps passer et m’obliger à sortir de ma bulle hyperfocalisée.
Le TDAH à l’âge adulte est souvent invisible aux yeux des autres… et parfois même aux nôtres.
Pendant des années, vous avez peut-être cru que vous étiez « paresseux », « distrait », ou « trop sensible », sans comprendre que derrière ces difficultés se cachait un fonctionnement neurologique différent.
Reconnaître les signes du TDAH, c’est reprendre du pouvoir sur votre vie.
Ce n’est pas un problème de volonté. Ce n’est pas une question de caractère.
C’est un mode de fonctionnement spécifique qui demande des stratégies adaptées, un environnement soutenant, et surtout beaucoup de bienveillance envers soi-même.
Découvrir que vous êtes peut-être concerné est la première étape : celle qui vous permettra d’arrêter de subir… et de commencer à utiliser vos forces.
Car derrière les difficultés du TDAH se cachent aussi de grands potentiels : créativité, énergie, intuition, capacité d’adaptation.
Le TDAH n’est pas ce qui vous définit.
Mais apprendre à vivre avec peut tout changer dans votre parcours.
Le guide du TDAH chez l'adulte
Découvrez le nouveau guide complet pour comprendre et mieux vivre avec le TDAH à l’âge adulte.
Les articles complémentaires :
1. 7 comportements qui montrent que vous avez un TDAH
2. Le TDAH chez l’adulte : Ce que personne ne vous dit

Qui suis-je ?
Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.
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