7 comportements qui montrent que vous avez un TDAH
Et si je vous disais que vous avez peut-être un TDAH sans le savoir ?
Sachez qu’il y a un grand nombre de personnes qui vivent avec un TDAH sans même connaître les symptômes.
Dans cet article, je vais vous présenter 7 comportements que l’on retrouve souvent chez les personnes ayant un TDAH et qui pourraient vous mettre sur la voie.
Bien sûr, cet article ne remplace en aucun cas un diagnostic. Seuls des spécialistes comme un psychiatre, un neurologue ou un pédiatre peuvent établir un diagnostic officiel. Mais mon objectif ici est de vous aider à identifier des signes communs qui pourraient vous concerner.
Procrastination excessive et TDAH, un symptôme fréquent
La procrastination est l’un des comportements les plus courants chez les personnes ayant un TDAH. Ce n’est pas simplement le fait de remettre au lendemain par flemme ou manque de motivation, c’est un vrai blocage qui peut nous empêcher d’accomplir même des tâches simples et rapides.
On se retrouve à repousser des actions du quotidien, parfois sans raison apparente. On sait qu’on doit le faire, on sait que ça ne prendra que cinq minutes, mais on n’y arrive pas.
Pourquoi ? Parce que le TDAH affecte la gestion de la dopamine dans le cerveau. Or, la dopamine joue un rôle clé dans la motivation et la récompense immédiate.
Quand une tâche ne nous stimule pas suffisamment, notre cerveau l’ignore et préfère se tourner vers des activités plus gratifiantes sur le moment.
C’est pour ça qu’une personne avec un TDAH peut procrastiner même sur une tâche ultra simple, comme envoyer un mail ou ranger un objet. Il n’y a aucun plaisir immédiat, donc le cerveau la met de côté inconsciemment.
Mais dès que la pression monte et qu’on est dans l’urgence, la dopamine augmente, et là… on se met enfin à agir.
Cette gestion du temps en mode « dernier moment » peut devenir un cercle vicieux, où l’on fonctionne uniquement sous pression, ce qui génère du stress et de la frustration.
Pour contourner ce problème, il est essentiel de :
- Rendre les tâches plus engageantes en les transformant en mini-défis.
- Découper les grands objectifs en petites actions rapides pour éviter le blocage.
- Utiliser un minuteur pour se forcer à commencer, car souvent, le plus dur est juste de s’y mettre.
Une fois que l’on comprend que la procrastination liée au TDAH est un problème neurologique et non une question de paresse, on peut commencer à mettre en place des stratégies adaptées pour mieux la gérer.
Difficulté à gérer son temps liée au TDAH adulte
La gestion du temps est l’un des plus grands défis quand on a un TDAH, car notre cerveau a une perception erronée du temps.
On peut être constamment en retard sans même s’en rendre compte, simplement parce qu’on sous-estime le temps nécessaire pour se préparer ou se déplacer. On pense qu’on a largement le temps, puis on réalise au dernier moment qu’on est en retard.
Mais à l’inverse, certaines personnes avec un TDAH peuvent anticiper à l’extrême par peur d’être en retard. Elles arrivent beaucoup trop tôt aux rendez-vous ou passent des heures à se préparer en avance, ce qui peut aussi être un problème.
Cette mauvaise gestion du temps affecte plusieurs aspects du quotidien :
- Difficulté à planifier ses journées correctement → On commence la journée sans réel plan, et on finit par perdre du temps sur des tâches secondaires.
- Difficulté à respecter les délais → Que ce soit pour le travail, les études ou les obligations personnelles, on a tendance à repousser les choses et à tout faire dans l’urgence.
- Difficulté à terminer un projet à temps → On se lance dans quelque chose avec enthousiasme, mais sans une gestion efficace du temps, on risque de ne jamais le finir.
Un des problèmes majeurs est ce qu’on appelle le « temps maintenant » et « temps pas maintenant ». Pour une personne avec un TDAH, il y a souvent seulement deux catégories de temps :
- Ce qui doit être fait immédiatement.
- Ce qui peut être fait plus tard (et qui finit souvent aux oubliettes).
Cela explique pourquoi certaines tâches sont constamment repoussées jusqu’à ce qu’elles deviennent une urgence.
Pour mieux gérer son temps, il est essentiel de visualiser le temps de façon concrète. Par exemple, un outil comme le Time Timer permet de voir physiquement le temps qui passe, ce qui aide à mieux structurer ses journées et éviter les dérives temporelles.
En comprenant que cette gestion du temps n’est pas une question de mauvaise volonté, mais bien un fonctionnement cérébral spécifique, on peut commencer à mettre en place des stratégies adaptées pour éviter les retards et les oublis.
Distraction permanente comme signe du TDAH
Avoir un TDAH, c’est vivre avec une distraction permanente, surtout lorsqu’une tâche ne nous intéresse pas particulièrement.
Notre cerveau est constamment en quête de nouvelles stimulations, ce qui rend très difficile le fait de rester concentré longtemps sur une seule chose.
Le moindre élément extérieur peut nous détourner instantanément de ce qu’on était en train de faire :
- Un bruit soudain dans la pièce.
- Une notification sur le téléphone.
- Un mouvement dans notre champ de vision.
- Une pensée qui surgit d’un coup, nous entraînant sur un tout autre sujet.
Cela se produit aussi dans les conversations. On peut être en train d’écouter quelqu’un, et sans le vouloir, notre cerveau part sur autre chose. Puis, on revient à la fin de la discussion et on réalise qu’on a tout raté.
Ce phénomène est frustrant, car il peut donner l’impression qu’on ne fait pas attention aux autres, alors qu’en réalité, c’est notre cerveau qui décroche malgré nous.
Pour limiter ces distractions, certaines personnes utilisent des stratégies adaptées, comme :
- Un casque anti-bruit pour éviter les interruptions sonores.
- Un environnement de travail épuré pour minimiser les distractions visuelles.
- Des techniques de concentration comme la méthode Pomodoro, qui permet de travailler en courtes sessions très ciblées.
Le but n’est pas d’éliminer toutes les distractions, ce qui est impossible avec un TDAH, mais de créer un cadre plus propice à la concentration, afin de limiter au maximum les pertes d’attention involontaires.
Hyperfocalisation, un comportement typique du TDAH
L’hyperfocalisation est l’un des paradoxes du TDAH. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le problème n’est pas uniquement un manque de concentration, mais aussi une capacité à se focaliser de manière excessive sur une tâche qui nous stimule.
Quand une activité nous intéresse vraiment, on peut s’y plonger pendant des heures, au point d’ignorer tout ce qui se passe autour de nous.
Résultat :
- On oublie complètement le temps qui passe.
- On saute des repas, ignore des rendez-vous ou laisse de côté des obligations importantes.
- On repousse certaines tâches essentielles pour continuer à avancer sur une seule chose.
- On se retrouve épuisé mentalement, après une longue période d’hyperfocus.
Ce phénomène peut être un atout dans certains contextes, notamment lorsqu’on travaille sur un projet créatif ou professionnel, où l’on peut produire beaucoup en peu de temps.
Mais lorsqu’il est mal maîtrisé, il devient problématique : il empêche de gérer ses priorités, entraîne un déséquilibre dans l’organisation quotidienne, et peut même provoquer de l’épuisement mental.
Pour éviter que l’hyperfocalisation ne devienne un frein, il est essentiel de mettre en place des rappels et des limites de temps, afin de pouvoir s’arrêter à temps et ne pas sacrifier d’autres aspects de son quotidien.
Hypersensibilité émotionnelle et impulsivité dans le TDAH
L’impulsivité émotionnelle et l’hypersensibilité sont des caractéristiques majeures du TDAH. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le TDAH ne touche pas seulement l’attention, mais aussi la gestion des émotions.
Cela se traduit par :
- Des réactions excessives face à des situations anodines.
- Une difficulté à gérer la frustration, avec une montée d’émotions très rapide.
- Une hypersensibilité aux critiques, même si elles ne sont pas négatives en soi.
On peut passer d’un état de bonne humeur à une forte frustration en quelques secondes, surtout quand une situation nous touche particulièrement.
Le problème, c’est que ces réactions sont souvent instantanées et incontrôlées, ce qui peut mener à des conflits avec les autres ou à des regrets une fois l’émotion retombée.
Ce phénomène s’explique par une difficulté à réguler les émotions, due à un déséquilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau des personnes avec un TDAH. L’émotion arrive d’un coup, et au lieu de diminuer progressivement, elle explose en intensité avant de redescendre aussi vite.
Pour mieux gérer cette hypersensibilité et éviter que l’impulsivité ne prenne le dessus, il est utile d’adopter des techniques de régulation émotionnelle, comme la prise de recul, la respiration contrôlée ou l’identification des déclencheurs. Apprendre à repérer ces réactions permet d’éviter les débordements et les regrets qui en découlent.
Oublis fréquents et désorganisation caractéristiques du TDAH
L’un des aspects les plus frustrants du TDAH, c’est la tendance à accumuler et égarer ses affaires en permanence.
Les personnes avec un TDAH ont souvent un environnement désorganisé, non pas par manque d’envie de ranger, mais parce que leur cerveau ne traite pas l’information de la même façon.
Cela se traduit par :
- Des objets égarés constamment : clés, téléphone, papiers importants… On les pose sans y prêter attention, et quand on en a besoin, impossible de les retrouver.
- Un manque d’organisation dès l’enfance, avec des oublis fréquents à l’école (cahiers, devoirs, fournitures oubliées).
- Une mémoire de travail inefficace, ce qui signifie qu’on oublie très vite où on a posé quelque chose, même si c’était il y a 30 secondes.
Un exemple typique :
On fait couler un café, puis on part ranger quelque chose en attendant. On pose sans s’en rendre compte la tasse dans la salle de bain, puis on l’oublie totalement. Quelques heures plus tard, on la retrouve dans un endroit improbable, sans se rappeler comment elle est arrivée là.
Certains vont développer un comportement opposé : le rangement compulsif. Cela devient une manière de contrôler ce qui semble insaisissable, mais cela peut aussi être stressant, car la moindre désorganisation peut sembler ingérable.
Pour éviter ces pertes d’objets et ce chaos permanent, il est essentiel de :
- Attribuer un endroit fixe à chaque objet, pour éviter de les poser n’importe où.
- Mettre en place des routines simples (ex : toujours poser ses clés au même endroit).
- Utiliser des rappels visuels pour ne pas oublier où sont les choses importantes.
En comprenant que ces oublis ne sont pas une question de négligence, mais bien un mode de fonctionnement cérébral, il devient plus facile de mettre en place des stratégies adaptées pour gagner en organisation et en sérénité.
Sentiment constant de décalage révélateur du TDAH
Avoir un TDAH, c’est souvent ressentir un décalage constant avec les autres.
Dès l’enfance, on nous fait comprendre qu’on est « trop ceci » ou « pas assez cela » :
- Trop distrait en classe, mais capable d’être ultra-concentré sur un sujet qui nous passionne.
- Trop impulsif dans les discussions, mais parfois complètement silencieux, perdu dans nos pensées.
- Trop désorganisé pour certaines tâches, mais incroyablement efficace dans d’autres.
Ce décalage crée un sentiment d’incompréhension, car on passe du temps à analyser nos interactions et à se demander :
- Pourquoi j’ai dit ça ?
- Pourquoi j’ai réagi comme ça ?
- Pourquoi je me sens différent des autres ?
Cela peut entraîner une hypersensibilité sociale, où chaque remarque ou réaction extérieure est décortiquée en boucle, parfois au point de nous faire douter de nous-mêmes.
Beaucoup de personnes avec un TDAH finissent par masquer leur vrai fonctionnement pour essayer de se conformer aux attentes des autres, ce qui peut être épuisant mentalement.
Ce décalage permanent peut impacter l’estime de soi, mais il est important de comprendre que ce n’est pas un défaut. Accepter son mode de fonctionnement et s’entourer de personnes qui comprennent le TDAH permet de mieux vivre avec et d’arrêter de se comparer en permanence aux autres.
Si vous vous reconnaissez dans ces comportements, cela ne signifie pas forcément que vous avez un TDAH. Mais si plusieurs de ces signes sont présents au quotidien et qu’ils impactent votre vie, cela peut valoir le coup de consulter un professionnel pour explorer cette piste.
Si vous pensez être concerné, voici les prochaines étapes :
- Consulter un médecin traitant pour parler de vos doutes.
- Être orienté vers un spécialiste (psychiatre, neurologue…).
- Faire un bilan complet pour confirmer ou non le diagnostic.
Le guide du TDAH chez l'adulte
Découvrez le nouveau guide complet pour comprendre et mieux vivre avec le TDAH à l’âge adulte.
Les articles complémentaires :
1. 8 conséquences du TDAH sur votre vie d’adulte
2. Comment j’ai vécu l’annonce du diagnostic du TDAH

Qui suis-je ?
Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.
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