L'éveil du TDAH

Vous pensez être paresseux ? Et si c’était un TDAH ?

On vous a toujours dit que vous étiez paresseux, que vous manquiez de volonté, que vous repoussiez toujours tout au lendemain ?
Et si, en réalité, ce comportement n’était pas une question de fainéantise, mais le signe d’un TDAH non diagnostiqué ?
Dans cette vidéo, je déconstruis le mythe de la paresse et je vous explique pourquoi ce blocage que vous ressentez pour passer à l’action n’a rien à voir avec un manque d’envie… mais tout à voir avec votre fonctionnement neurologique.

Pourquoi vous avez été perçu comme paresseux dès l’enfance

Tout commence très tôt : dès l’enfance, on vous colle cette étiquette de paresseux.
À l’école, les professeurs disent souvent :

« Tu as les capacités, mais tu ne fais rien ! »
« Tu choisis tes matières, tu es irrégulier, tu ne veux pas travailler. »

Et comme vous obtenez parfois de bons résultats dans certaines matières qui vous passionnent, cela envoie le pire des signaux. Les adultes pensent : « Il peut réussir, donc s’il ne le fait pas, c’est qu’il ne veut pas. »
Mais ce qu’ils ne voient pas, c’est que vous ne réussissez que lorsque le sujet vous stimule réellement. Le reste du temps, malgré votre volonté de bien faire, votre cerveau vous bloque.

Personnellement, je n’avais pas d’hyperactivité physique. J’étais discret, calme, assis au fond de la classe. En apparence, j’écoutais.
Mais dans ma tête, c’était tout sauf le cours : hyperactivité mentale, pensées incessantes, incapacité à me concentrer.
Résultat ? Personne ne soupçonnait un TDAH. On me voyait comme un élève normal… simplement paresseux.

Ce jugement erroné se poursuit à l’âge adulte : si vous n’arrivez pas à vous mettre au travail, à répondre à un message, à faire des choses simples, vous culpabilisez. Et votre entourage continue de penser que vous ne faites pas d’effort.

Mais la vérité, c’est que ce n’est pas de la paresse, c’est une difficulté d’activation. Le TDAH empêche l’élan de départ, même quand vous avez très envie de faire quelque chose.

La paresse apparente est souvent une difficulté d’activation liée au TDAH

Quand on a un TDAH, le problème n’est pas le manque de volonté. Le vrai blocage vient d’un dysfonctionnement du système d’activation du cerveau.

Même si vous savez exactement ce que vous devez faire et que vous avez envie de le faire, vous n’y arrivez pas. Vous pouvez rester assis devant votre tâche pendant des heures, sans réussir à démarrer.
Et ce n’est pas une question de distractions : même dans une pièce vide, sans téléphone, sans bruit, votre cerveau refuse de s’activer.

Je me souviens d’un moment précis où mes parents avaient enlevé tous les objets de ma chambre pour que je puisse réviser une leçon. Je suis resté toute la journée devant mon cahier. J’ai lu, encore et encore… mais je n’ai rien retenu. Mon esprit était ailleurs, incapable de se concentrer, malgré ma réelle envie d’y arriver.

C’est ça, la difficulté d’activation.
Votre cerveau veut faire la tâche, mais il n’arrive pas à enclencher le mouvement. Et plus vous forcez, plus vous vous sentez bloqué.

Ce blocage n’a rien à voir avec la paresse : c’est une conséquence directe du TDAH, et plus précisément d’un dérèglement du circuit de la dopamine. Ce neurotransmetteur, essentiel à la motivation et à la concentration, fonctionne différemment chez les personnes avec un TDAH.
Résultat : le cerveau ne réagit pas comme prévu à la pression, au stress ou à l’importance de la tâche. Il reste figé.

TDAH et culpabilité : pourquoi vous vous sentez toujours en échec

Quand on vit avec un TDAH non diagnostiqué, la culpabilité devient un poids silencieux. Elle commence souvent dès l’enfance, puis s’amplifie avec les années.

À l’école, si vous ne réussissez pas aussi bien que les autres, on vous fait vite comprendre que vous n’êtes « pas à la hauteur ».
Et si, parfois, vous obtenez de bons résultats (grâce à votre intérêt pour une matière, par exemple), cela renforce le problème : on vous dit alors « tu vois, tu peux quand tu veux », ce qui invalide complètement vos réelles difficultés.

Ce message ”tu pourrais réussir si tu faisais un effort” finit par s’ancrer profondément. Et quand, malgré tous vos efforts, vous n’arrivez pas à vous « y mettre », vous commencez à douter de vous-même.

Résultat :

  • Vous vous sentez nul.
  • Vous avez l’impression de décevoir vos proches (vos parents, vos enseignants, vos collègues).
  • Et surtout, vous en venez à croire que le problème vient de vous, que vous êtes paresseux, inconstant, irrécupérable.

Mais ce n’est pas la vérité.

Votre cerveau fonctionne différemment.
Et tant que ce fonctionnement n’est pas reconnu et compris, vous continuez à accumuler de la culpabilité pour quelque chose que vous ne contrôlez pas.

Bonne nouvelle : en comprenant que cette difficulté est neurologique et non morale ou liée à votre caractère, vous pouvez commencer à lâcher prise… et à construire une estime de vous plus juste et plus solide.

Le cerveau TDAH expliqué : dopamine, motivation et procrastination

Le TDAH n’est pas une affaire de volonté.
Ce n’est pas une question de caractère ni de motivation. C’est neurologique.

Le cerveau d’une personne atteinte de TDAH ne manque pas d’envie. Il fonctionne simplement différemment.

En particulier, le circuit de la dopamine, aussi appelé circuit de la récompense, est moins actif.
La dopamine est le neurotransmetteur responsable de la motivation, de l’initiation de l’action et du plaisir à accomplir une tâche.

Cela veut dire quoi concrètement ?

  • Vous pouvez vouloir faire quelque chose… mais ne pas réussir à démarrer.
  • Même une tâche simple, même urgente, même importante peut vous sembler impossible à lancer.
  • Et ce, même sans distraction extérieure.

C’est ce qu’on appelle une difficulté d’activation.
Votre cerveau veut faire, mais le déclic ne vient pas.

Un exemple concret :
Quand j’étais plus jeune, mes parents avaient enlevé toutes les distractions de ma chambre pour que je révise. J’avais uniquement un cahier devant moi. Je suis resté des heures à le lire… mais à la fin de la journée, je n’avais rien retenu. Mon cerveau était ailleurs, incapable de se fixer sur le contenu.

Ce n’est pas que je ne voulais pas apprendre. C’est que je n’y arrivais pas.
Et ce décalage entre l’effort fourni et le résultat visible est extrêmement frustrant, pour soi comme pour les autres.

En comprenant le fonctionnement spécifique du cerveau TDAH, on arrête de se blâmer.
Et on commence à chercher les bonnes stratégies : celles qui respectent notre fonctionnement… et qui nous permettent enfin d’avancer.

Comprendre le TDAH change tout : vers la reprise de contrôle

Comprendre que ce n’est pas de la paresse, mais un fonctionnement neurologique différent, change tout.

Au lieu de penser que vous êtes « nul », « paresseux » ou « incapable », vous comprenez que :

  • Vous n’êtes pas seul.
  • Votre difficulté à passer à l’action a une explication scientifique.
  • Il existe des solutions concrètes pour reprendre le contrôle.

De mon côté, le jour où j’ai été diagnostiqué, j’ai d’abord été dans le déni.
Je me disais : « Non, ce n’est pas ça, c’est autre chose. »

Mais plus je comprenais les conséquences du TDAH, plus tout devenait évident.
Et à partir de ce moment-là, j’ai pu choisir de ne plus subir, et de mettre en place des stratégies de compensation adaptées.

Accepter le diagnostic ne veut pas dire que c’est votre faute.
Mais cela signifie que vous pouvez prendre la responsabilité de mieux vivre avec, et faire des choix qui vous permettront de vous épanouir.

C’est un chemin. Ce n’est pas toujours facile.
Mais c’est un chemin qui en vaut la peine.

L'éveil du TDAH
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Qui suis-je ?

Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

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