Comment le Haut Potentiel peut-il masquer le TDAH (Dr Olivier Revol)

Dans l’article sur les ressemblances et les différences qu’il y a entre le TDAH et le Haut Potentiel, on a vu l’importance de faire rapidement la part des choses entre ce qui relève du TDAH, du HP, ou des deux.
Dans de nombreuses situations, il arrive qu’on tarde à diagnostiquer le TDAH d’un enfant à très Haut Potentiel. Il arrive même qu’on ait infirmé le diagnostic du TDAH, alors que celui-ci était très présent.
Et ce, car lorsque les neuropsychologues font les tests, l’enfant diagnostiqué n’est pas dans une situation écologique. Il est dans un bureau où il n’y a pas de distracteur. Il est seul à seul avec l’adulte. Et on sait à quel point le courant passe mieux lorsqu’un enfant à Haut Potentiel ou avec un TDAH est seul à seul avec l’adulte. En effet, il sera capable de mobiliser toutes ses ressources attentionnelles, même si elles sont insuffisantes pour pouvoir rendre une copie correcte. Il pourra s’adapter et s’ajuster à ce que demande la neuropsychologue.

Par conséquent, on a beaucoup de faux positifs. C’est-à-dire qu’à l’issue du bilan, on nous dit que les tests d’attention ne prouvent pas qu’il y a un TDAH. Et c’est là qu’il faut absolument le regard clinique d’un spécialiste qui a l’habitude de cette coexistence-là. Car quand des parents lui disent que leur enfant est dans la norme au niveau attentionnel, au niveau de sa mémoire de travail, et au niveau de sa vitesse de traitement, il va pouvoir leur dire que oui, c’est le cas. Mais pas dans la même norme que le reste !