Comment améliorer l'école pour les enfants à besoins spécifiques
Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme. Dans cet article, je suis accompagné du docteur Olivier REVOL, pédopsychiatre. Nous allons voir ensemble ce qu’il y aurait à changer pour améliorer l’école et la rendre ainsi plus accessible aux enfants à besoins spécifiques.
Les limites du système éducatif actuel
La réalité est que même avant la crise sanitaire et le confinement, il y avait déjà un malaise et il y avait déjà des enfants qui étaient en difficulté pour aller à l’école. Ce n’est pas la crise sanitaire qui a fabriqué du trouble psychique et un désamour pour l’école. La crise sanitaire s’est imposée comme un révélateur. Dans les médias, à mon époque, quand on voulait imprimer une photo, il fallait la tremper dans un révélateur. On voyait ensuite une image blanche où le problème était déjà inscrit, mais le révélateur le faisait apparaître. Et c’est ce qui s’est passé avec la crise sanitaire.
L'impact de la crise sanitaire sur l'éducation
La crise sanitaire est venue révéler un mal-être. Elle est venue révéler un fossé qui existait déjà auparavant entre les jeunes et la façon dont on enseignait à l’école avec une certaine rigidité. Avec pas assez d’utilisation des nouvelles technologies. Avec un système qui n’a pas changé depuis 100 ans. Avec le prof comme acteur principal et les élèves qui regardent autour. Alors qu’on sait bien que c’est la pédagogie inversée qui commence à marcher, pour qu’ils puissent faire comme ils ont fait sur leurs jeux vidéo où ils sont acteurs. Où ils apprennent par essai erreur. Où c’est compliqué d’apprendre par cœur quelque chose dont on sait que c’est déjà sur internet et il est mieux fait que ce que mon prof m’explique. Nous-même, à la fac, on a changé notre manière d’enseigner. Si je continuais à faire des cours comme je faisais au siècle dernier, à lire un diaporama qui est déjà désuet le jour où je le fais, ça ne marche pas.
Qu’est-ce qu’ils attendent maintenant, les enfants, les adolescents, les jeunes adultes à la fac ? Ils attendent qu’on leur fasse du storytelling. Qu’on leur raconte une histoire. Qu’on leur parle de notre expérience et pas uniquement de valeurs théoriques. Donc oui, pour répondre à votre question, il faut que l’école s’adapte.
La flexibilité des programmes scolaires pour les enfants à besoins spécifiques
Alors bien sûr, des écoles Montessori, des écoles avec différentes pédagogies se sont montées. Mais ça coûte cher et ce n’est pas ouvert à tout le monde. Il serait beaucoup plus logique que l’école en général, l’éducation nationale, tienne compte de tout ça. Et franchement, je suis assez optimiste. Parce que je trouve qu’il y a une vraie évolution depuis trois ans, depuis la covid. Avec des écoles qui acceptent désormais ce qui n’existait pas auparavant à la carte, un emploi du temps à la carte. On peut supprimer le sport. On peut supprimer telle matière qui est violente pour lui. On peut supprimer telle situation parce qu’être interrogé à l’oral, c’est très compliqué. On peut avoir une formation hybride avec des cours en présentiel et quelques cours par le CNED.
Bref, la solution, elle est là. La souplesse. La souplesse qu’on puisse proposer aux enfants à besoin pédagogique particulier. Donc d’abord les reconnaître. Une fois qu’on les a reconnus, mettre en place les aménagements : les photocopies pour les enfants dyslexiques, la possibilité de se lever pour les enfants TDAH, bref. Et puis au-delà de cette souplesse, ou en tout cas de cet ajustement, une souplesse dans l’emploi du temps qui est un peu lourd, surtout dans le système français. D’ailleurs, quand nos petits patients vont en Amérique ou dans les pays anglo-saxons, ils disent que le système est quand même plus facile et plus agréable avec beaucoup plus de moments ludiques, en particulier l’après-midi.
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Qui suis-je ?
Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un entrepreneur ayant un TDAH.
J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie.
L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.
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