L'éveil du TDAH

3 conseils que le Dr Olivier Revol aurait aimé recevoir plus jeune

Lorsqu’on a un TDAH et/ou un Haut Potentiel (HP), nous apprenons au fil du temps à nous connaitre, et à comprendre nos particularités. Cette conscience de soi nous donne la possibilité de mettre en place différentes stratégies pour faire de ces deux particularités des forces au quotidien. Dans cet article, le professeur Olivier Revol va faire un saut dans le passé pour vous partager trois conseils qu’il aurait aimé recevoir plus jeune.

Olivier REVOL est neuropsychiatre, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l’hôpital neurologique de Lyon. Il est spécialisé dans l’hyperactivité et la précocité intellectuelle. Il dirige le Centre des troubles d’apprentissage de l’hôpital neurologique de Lyon. Il est l’auteur des livres On se calme !, J’ai un ado… mais je me soigne, Même pas grave !, et 100 idées+ pour accompagner les enfants à haut potentiel.

Alors c’est un secret pour personne, puisque je l’ai raconté dans le livre On se calme !, moi, j’ai un TDAH. Celui-ci m’a beaucoup pénalisé quand j’étais à l’école. J’ai subi beaucoup de remarques désobligeantes de la part des enseignants, de la part de mes copains, et de la part de mes parents à cause de l’impulsivité qui fait que je bougeais tout le temps.

On est dans les années 60, qu’aurais-je aimé entendre à une époque où le TDAH n’était absolument pas connu en France ?

Comment pourrait-on faire pour t'aider avec ton TDAH

J’entendais des remarques comme : “fait un peu attention”, “arrête de bouger”, “concentre-toi”, “tient compte de ce qui va arriver”, etc. À la place, j’aurais aimé qu’on me dise : “tu n’as pas les mêmes compétences que les autres pour te concentrer, et tu as du mal à rester assis à table pour les repas, ou à l’école. Comment on pourrait faire pour t’aider ? On va accepter l’idée que de temps en temps, tu puisses te lever de table pendant les repas qui dure, et en cours quand c’est insupportable. J’aurais aimé à l’époque que des enseignants me disent : “on sait que tu ne le fais pas exprès”. Et ce que veulent entendre les enfants ayant un TDAH, c’est ça. Ils veulent qu’on leur dise qu’ils n’en font pas exprès. Et dire cela ne veut pas dire tout tolérer !

La fermeté bienveillante avec un enfant ayant un TDAH

Le deuxième élément fondamental pour le TDAH, est qu’il faut que l’adulte qui s’occupe de nous, que ce soit à l’école ou à la maison, adopte une seule attitude : la fermeté bienveillante. Mon bureau est un piège à TDAH. Il y a plein de petits trucs dessus et tous les enfants y touchent. Encore hier, un papa disait à son gamin d’arrêter de toucher à tout. Je lui ai dit que non, dans mon bureau, il fait ce qu’il veut ! Car justement, il sait qu’il n’est pas jugé.

J’aurais aimé qu’à un moment donné les profs ne me jugent pas en disant : “vous le faites exprès”. J’aurais préféré qu’ils me disent : “tu as des difficultés, en revanche, tu ne peux pas faire du bruit comme ça dans la classe, tu ne peux pas aller titiller ton frère et ta sœur, tu ne peux pas provoquer les adultes quand tu n’es pas d’accord. Mais maintenant, on va voir ensemble comment on pourrait t’aider à ne pas le faire”. Immédiatement accoler la bienveillance à la fermeté.

La fermeté contient l’enfant qui a un TDAH. Et à mon époque, on était contenue. Car comme je le raconte dans mon livre, on me promenait en laisse ! J’avais un harnais et une laisse pour ne pas nous perdre. Et on était contents d’être contenu ! Puisque ça nous évitait de se mettre en danger. Le deuxième conseil était donc la fermeté bienveillante. Et ce n’est pas toujours facile, car certains profs sont trop dans la fermeté, et ça écrase l’enfant. D’autres sont trop dans la bienveillance, et le bureau de l’enfant va être une pagaille indescriptible, et il ne va rien respecter. Et donc moi, je vais leur dire : “ok, tu touches à tout et c’est bien, mais maintenant, tu vas me refaire ce cube, car c’était joli comme c’était au départ”.

Lorsqu’on a un TDAH, il y a des solutions

Et la troisième chose que j’aurais aimé entendre, c’est : “il y a des solutions. Il y a des solutions, et tu ne seras pas handicapé dans ta vie à cause de ça. Parce que c’est ça la double peine. J’ai un trouble neurodéveloppemental, et on me punit à cause de ce trouble, donc je suis isolé. Non, au contraire ! Il y a des solutions et tu verras que ton trouble, tu vas en faire une chance. Tu auras du mal à rester assis derrière un bureau tout le temps, mais peut-être que tu pourras être médecin si tu en as envie puisque c’est ce que tu dis, même si tout le monde te dit que tu n’y arriveras jamais parce que c’est trop dur avec tes difficultés scolaires. Tu vas être médecin, et tu vas en profiter pour bouger ! Parce que tu aimes bouger. Donc, tu iras faire des conférences. Tu iras voir ailleurs comment ça se passe. Et tu ne resteras pas derrière ton bureau tout le temps.
Si on m’avait dit ça à l’époque, ça m’aurait fait gagner beaucoup de temps, et ça aurait certainement facilité la fabrication de mon estime de soi.

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Je m'appelle Arthur Jasinski, je suis un jeune étudiant et entrepreneur de 19 ans ayant un trouble de l'attention. J'ai créé ce blog pour partager les actions que j'ai mises en place ainsi que les techniques qui ont changé ma vie. L'objectif que je me suis fixé est d'accompagner les personnes ayant tout comme moi un trouble de l'attention pour les aider à s’épanouir dans leur vie.

Qui suis-je ?

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